Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 9 juillet dimanche matin 10h1/2 1848

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Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 9 juillet dimanche matin 10h1/2 1848
CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
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Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 9 juillet dimanche matin 10h1/2 1848
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite)
Datation
En 09–07–1848
Musée
Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Auteur(s)
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite) (Fougères, 10–04–1806 - Paris, 11–05–1883), auteur du texte
Dates
En 09071848
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Numéro d’inventaire
a8107
Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 9 juillet dimanche matin 10h1/2 1848

Informations détaillées

Auteur(s)
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite) (Fougères, 10–04–1806 - Paris, 11–05–1883), auteur du texte
Date de production
En 09071848
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 19 cm
  • Largeur : 12.5 cm
Description

4 Feuillets

Marques, inscriptions, poinçons
Inscription - 9 juillet [1848], dimanche matin, 10 h. ½Je m’épêche, je m’épêche pour arriver à l’heure car je ne veux pas plus te faire attendre que faire attendre mon cœur. Aussi je me hâte le plus que je peux d’en finir avec mes affaires pour être au rendez-vous à midi précisea dans l’église de la Madeleine. Si tu veux nous irons voir ensemble des logements tu pourras juger par toi-même de la difficulté de se loger à bon marché dans ce quartier-là surtout avec le genre de mobilier que j’ai. Mais l’important pour moi aujourd’hui c’est de te voir, c’est de marcher avec toi, de respirer le même air que toi, de sentir ma vie se mêler à la tienne. Le reste viendra en son temps si Dieu est juste et si l’amour n’est pas le repoussoir du bonheur. En attendant je borne mon amour à midi et mes exigencesb à faire tout ce que tu voudras. Baise-moi et tais-toi je vous l’ordonne. À propos rendez-moi donc mes 6 francs 15 sous et mes trois déjeuners. Je ne vous en fais pas grâce, je vous en préviens. Je vous laisse toute la gloire des souscriptions et je garde mon argent et mes déjeuners. Voilà mon patriotisme pour le moment. Entre nous je vous trouve un peu….. représentant du peuple de donner de l’argent avec facilité à des gens qui vous le rendent à coup de fusils. Merci j’aimerais mieux du veau et pas mal d’autres carottes que cellesc que le citoyen Lagrange [3] vous a tiréesd au nom de cette classe intéressante, mais féroce, des insurgés et des émeutiers qui ont eu des malheurs dans sa société et des désagréments avec la justice. Mais enfin cela vous regarde. La stupidité ne se commande pas seulement je veux mon argent et mes trois déjeuners tout de suite ou la mort.JulietteMVH, 8107Transcription d’Anne Kieffer assistée de Michèle Bertauxa) « précises ».b) « exigeances ».c) « celle ».d) « tirée ».Notes[1] Après avoir assisté, durant les journées de Juin, à l’envahissement de son logement par des émeutiers, la famille Hugo a quitté la place Royale pour s’installer au 5 de la rue de l’Isly, s’éloignant alors de la rue Sainte-Anastase où vit Juliette Drouet.[2] Juliette Drouet emménagera cité Rodier en novembre 1848.[3] Le député Charles Lagrange – député de l’extrême-gauche de l’Assemblée constituante –, réclame en vain l’amnistie des victimes de la répression de juin 1848.
Date d’acquisition
01121967
Numéro d’inventaire
a8107

Indexation

Datation en siècle

Type(s) d'objet(s)

Dénomination(s)

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