Louis Boulanger à Victor Hugo

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Louis Boulanger à Victor Hugo
CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris – Guernesey
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Louis Boulanger à Victor Hugo
Boulanger, Louis Candide
Datation
30–10–1840
Musée
Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Auteur(s)
Boulanger, Louis Candide (Vercelli, 11–05–1806 - Dijon, 05–03–1867), auteur du texte
Dates
30101840
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Matériaux et techniques
Numéro d’inventaire
a592

Informations détaillées

Auteur(s)
Boulanger, Louis Candide (Vercelli, 11–05–1806 - Dijon, 05–03–1867), auteur du texte
Date de production
30101840
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Matériaux et techniques
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 19.3 cm
  • Largeur : 12.3 cm
Description

Un double feuillet, trois pages manuscrites et adresse. Timbre sec armorié "Bath". Tampons postaux ("Forbach 1 nov 1840" ; "Forbach 2 nov 1840".

Marques, inscriptions, poinçons
Inscription manuscrite - « Dimanche 30 8bre 1840 / Que vous êtes généreux et bon pour moi mon cher Victor, quelle belle chose vous m’avez envoyée et combien je vous remercie. Je vous assure et vous pouvez me croire que c’est depuis bien long tems le seul vif plaisir que j’ai éprouvé que de lire votre admirable exploration d’Heidelberg et de ses environs. J’ai vu ce que vous m’avez raconté beaucoup mieux que si je l’avais regardé moi-même. J’ai entendu et j’ai frissonné en entendant la voix qui vous a parlé près du trou aux Païens ; quelle terrible et magnifique sensation de nuit quel Goya en action et comme vous me l’aviez conté ! De quelle grande et sévère manière vous peignez les aspects de la nuit avant d’en venir à l’apparition c’est superbe ! / Je n’ai pas été à Heidelberg mais à présent je ne puis plus dire que je ne // l’ai pas, grâce à vous je l’ai vu avec l’œil d’un aigle, l’œil du génie. Et je suis enthousiasmé. En revanche je vous avouerai sans m’en vanter que j’ai vu Manheim et que j’ai pu apprécier votre juste comparaison des bilboquets c’est parfait ; mais avez-vous eu comme moi le courage d’entrer dans l’église, y avez-vous regardé les treillages vert pomme des pilastres et les prodigieux orientaux peints à la voute ces manières d’ass[...] qui traînent de longs sabres suspendus à leurs flasques robes de chambre aux moyens de grosses chaines ? ils sont grotesques et dignes de jouer avec les cloches de l’édifice. J’ai lu hier votre second envoi aussi intéressant aussi beau que le premier et je voudrais que cela durât toujours c’est un entassement de choses charmantes et superbes. L’incendie du château d’Heidelberg est un prodigieux // tableau, une fantaisie admirable faite avec du réel, rien de plus grandiose et de plus imposant que ces puissantes pierres qu’on entrevoit si fins et si immobiles tandis que l’incendie dévore leur château et qu’en face d’eux les Déesses rient sous la lueur des bombes comme derrière un riche rideau de pourpre, c’est admirable et délicieux , j’ai vu tout cela et j’ai dit Victor mettra un jour ceci en vers et ce sera une de ses plus belles pièces. / Mon bien cher ami il faut que vous parle un instant de moi pour vous dire que grâce à vous (et je sais que c’est uniquement à cause de vous) j’ai obtenu un beau travail à la chambre des Pairs, c’est un salon dont la décoration entière me regarde à votre retour je vous montrerai les esquisses que j’ai faites et vous me donnerez de bons conseils. N’est-ce pas ? – tout ce qui peut me réjouir et me servir me vient de vous cher Victor, j’en suis bien fier dans ma reconnaissance et vous savez que mon plus grand orgueil sera toujours d’être ainsi aimé par un homme tel que vous / Je vous embrasse de cœur / Louis Boulanger / [Encart :] La politique devient plus ennuyeuse que jamais ! »
Inscription manuscrite - "Monsieur / Monsieur le Vte Hugo / à Forbach [rayé] / poste restante [rayé] / France" ; d'une autre main : "Place Royale n° 6 Paris"
Commentaire historique

Cette lettre de Louis Boulanger répond à la lettre que Victor Hugo lui a adressée de Stockach, le 19 octobre (Œuvres complètes sous la direction de Jean Massin, t. VI, p. 1197) et qui accompagnait le début de qui deviendra la « Lettre XXVIII. Heidelberg. À M. Louis. B »du « Rhin » qui sera publié en 1842 : « Je vous envoie, cher Louis, les deux premières feuilles d’une longue lettre que j’ai commencée pour vous à Heidelberg et que mes mauvais yeux et la hâte de mon départ pour Constance m’ont empêché de finir à temps. » La petite phrase que Louis Boulanger ajoute à la dernière page : « La politique devient plus ennuyeuse que jamais ! » répond précisément à la fin de la lettre de Victor Hugo : « Toute sorte de bruits de guerre arrivent jusqu’ici ; que va être cet hiver ? ».

Mode d'acquisition
Nom du donateur, testateur, vendeur
Date d’acquisition
06071950
Numéro d’inventaire
a592

Indexation

Datation en siècle

  • 2e millénaire
    • 19e siècle (109 898)
      • 1ère moitié du 19e siècle
        • 2e quart du 19e siècle

Type(s) d'objet(s)

Dénomination(s)

Matériaux et techniques

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