Louis Boulanger à Victor Hugo

Inscription manuscrite - « Mon cher Victor, j’ai besoin de vous dire tout le plaisir, toute la fierté que je ressens d’être votre ami en entendant vos admirables œuvres. C’est du respect en même temps que de l’enthousiasme ; je ne peux pas exprimer ce que la représentation de ce soir encore plus que la première m’a fait éprouver, c’est comme la colère cela m’étouffe : quand je pense que l’homme qui a fait cela m’appelle son ami, qu’il m’aime, que c’est une affection bien sincère, je remercie ardemment le hasard qui m’a fait vous rencontrer, qui a voulu que ce bonheur m’arrivât. Aussi voyez-vous mon cher Victor de cette foule intelligente qui vous applaudit aucun n’emporte dans son cœur une idée de vous plus grande, plus forte // que je ne le fais, aucun n’y rentre avec un cœur aussi joyeux de vos triomphes et qui vous aime aussi bien – si par hasard dans ces moments je viens à penser qu’il existe des misérables envieux, je souris dépité ; qui pourrait [illisible] jamais contre vous ? / Je vous embrasse tous en joie / Louis Boulanger / PS Préault qui était à côté de moi, voudrait bien être à la représentation de samedi il demande 2 stalles. Pour moi je vous prie de me réserver la mienne, je ferai prendre les trois par une bonne. / Jeudi soir. »