Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 29 décembre mercredi midi 1/2 1847

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Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 29 décembre mercredi midi 1/2 1847
CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
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Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 29 décembre mercredi midi 1/2 1847
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite)
Datation
En 29–12–1847
Musée
Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Auteur(s)
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite) (Fougères, 10–04–1806 - Paris, 11–05–1883), auteur du texte
Dates
En 29121847
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Numéro d’inventaire
a8030
Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 29 décembre mercredi midi 1/2 1847

Informations détaillées

Auteur(s)
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite) (Fougères, 10–04–1806 - Paris, 11–05–1883), auteur du texte
Date de production
En 29121847
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 20.7 cm
  • Largeur : 13.3 cm
Description

4 Feuillets

Marques, inscriptions, poinçons
Inscription - 29 décembre [1847], mercredi midiDepuis ce matin je fais mon courrier que j’envoie aux quatre points cardinaux porter mes compliments et les vœux de circonstance. Aussi je suis un peu fatiguée et surtout très en retard avec mes affaires. Cependant, je tiens à être prête pour quand tu viendras tout à l’heure aussi vais-jea me dépêcher, dare-dareb. Je tiens beaucoup à ne pas quitter vos côtés dès que vous êtes là. C’est bien le moins que je profite de ta vue puisqu’enfin c’est là tout ce que j’en peux tirer pour le moment, ceci soit dit sans la moindre pointe.Autre chose encore moins pointue, c’est que j’ai pris les 40 F. que je devais à Suzanne dans le sac parce qu’elle n’avait plus d’autre argent, en ayant envoyé à son pays. Cela ne m’empêchera pas de lui devoir la dépense et le blanchissage d’aujourd’hui. Mon Dieu quand serons-nous donc assez riches pour ne pas nous faire une inquiétude de toutes ces dépenses journalières et indispensables. Je le désire surtout pour toi, mon pauvre galérien, car je comprends que tu sois à bout de ton courage et de tes forces. Où y a-t-il un métier à gagner cent francs par jour ? Dieu comme je le ferais et comme je t’en lécherais les barbes. Je n’ai même pas les palettes [1] de ressource. Il n’y a pas de charlatan, quelque dentiste qu’il soit, qui voulût de mes chicots pour rien. Et quant à mes cheveux il n’y en aurait pas assez pour faire la queue à un pierrot de mon jardin. Il est impossible d’être plus heureusement dénuée que je le suis. On ne craint pas de tout perdre de cette façon et le compte des ressources est bientôt fait. C’est hideux mais ça n’est ni gaic ni drôle. Baise-moi et aime-moi tout de même et encore plus ou la mort.JulietteMVH, α 8030Transcription de Nicole Savya) « vai-je ».b) « dar-dar ».c) « gaie ».Notes[1] Les « palettes » désignaient les deux incisives centrales de la mâchoire supérieure. Ses dents, ses cheveux, c’est ce que vend Fantine pour payer les Thénardier des sommes exorbitantes qu’ils réclament pour Cosette. Il y aurait à dire sur l’identification passionnée de Juliette à Fantine.
Date d’acquisition
01121967
Numéro d’inventaire
a8030

Indexation

Datation en siècle

Type(s) d'objet(s)

Dénomination(s)

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