Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 1er mars mercredi matin 8h 1848

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Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 1er mars mercredi matin 8h 1848
CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
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Autres visuels (4)
Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 1er mars mercredi matin 8h 1848
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite)
Datation
En 01–03–1848
Musée
Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Auteur(s)
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite) (Fougères, 10–04–1806 - Paris, 11–05–1883), auteur du texte
Dates
En 01031848
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Numéro d’inventaire
a9026
Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 1er mars mercredi matin 8h 1848

Informations détaillées

Auteur(s)
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite) (Fougères, 10–04–1806 - Paris, 11–05–1883), auteur du texte
Date de production
En 01031848
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 20.5 cm
  • Largeur : 13 cm
Description

4 Feuillets

Marques, inscriptions, poinçons
Inscription manuscrite - 1er mars [1848], mercredi matin, 8 h.Bonjour, mon bien-aimé, bonjour, mon noble et généreux homme, bonjour. Comment vas-tu ce matin ? As-tu pu dormir enfin ? Pour moi je dors mais je dors mal, c’est-à-dire que je me réveille d’heure en heure et plusieurs fois encore dans l’intervalle. Aussi mes nuits me fatiguent-elles plus qu’elles ne me reposent. Cependant il faudra bien que cela rentre dans l’état normal et que je reprenne le dessus. Dès que j’aurais fini d’écrire mes impressions et mes souvenirs des trois dernières glorieuses je te prierai de me donner à copier [1] ; il n’y a que cela qui puisse me remettre tout à fait de mes émotions de la semaine passée. En attendant je tâche de renouer toutes mes ficelles relâchées pour n’avoir pas l’air d’un polichinelle malade. Je voudrais prendre quelque chose de TONIQUE, est-ce que vous pourriez m’en offrir ? J’accepterai avec reconnaissance et avec joie un CORDIAL [2] qui me remettrait d’aplomb sur mes jambes de coton. Tout ceci sans préjudice du bonheur que j’aurais à contribuer à t’aider à faire une bonne action. Mais hélas j’en doute l’Académie ne s’en rapporte pas à la seule qualité de l’action, il lui faudra la QUANTITÉ et la PUBLICITÉ comme si la pudeur n’était pas la première vertu de la charité. Enfin tu fais bien de le tenter et pour ma part je t’en suis bien reconnaissante [3]. Si je pouvais t’en aimer davantage cette nouvelle générosité m’y pousserait mais il y a longtemps que mon cœur déborde et qu’il n’y a plus moyen d’y ajouter une seule goutte de quoi quea ce soit, ni admiration, ni amour, ni adoration. Je t’aime par-dessus les bords.Juliettea) « quoique ».[1] Juliette Drouet, n’est pas restée à l’écart des événements de février. Priée par Victor Hugo de consigner ses observations, elle a recueilli rigoureusement ses choses vues ainsi que les impressions de ses proches. Le récit de ces témoignages est réuni dans un ouvrage édité par Gérard Pouchain. (Juliette Drouet, Souvenirs 1843-1854, texte établi et annoté par Gérard Pouchain, Paris, Des femmes, 2006.)[2] Breuvage qui stimule le fonctionnement du cœur.[3] Visiblement, Juliette Drouet évoque ici le prix Monthyon – prix de vertu décerné par l’Académie française –, et les efforts de Victor Hugo pour le faire attribuer à Adeline Castanet, ouvrière ayant recueilli à son domicile deux orphelins.
Mode d'acquisition
Nom du donateur, testateur, vendeur
Date d’acquisition
16061976
Numéro d’inventaire
a9026

Indexation

Datation en siècle

Type(s) d'objet(s)

Dénomination(s)

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