Décor du salon de Hauteville II, maison de juliette drouet à Guernesey [Présentation]

Auteur(s)
Hugo, Victor (Besançon, 26–02–1802 - Paris, 22–05–1885)
Dates
En 1863 et 1864
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Décor du salon de Hauteville II, maison de juliette drouet à Guernesey [Présentation]

Informations détaillées

Auteur(s)
Hugo, Victor (Besançon, 26–02–1802 - Paris, 22–05–1885)
Date de production
En 1863 et 1864
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Description

Cet ensemble regroupe les panneaux de bois gravés et peints par Victor Hugo, les meubles, céramiques et objets identifiables sur les deux photographies montrant le décor dans son état d’origine. On pense que le petit salon de Juliette Drouet à Hauteville II se trouvait au rez-de-chaussée, donnant sur la rue, bien qu’aucun document ne puisse le confirmer avec certitude. Il nous est connu par deux photographies, l’une prise en direction du mur ou est accroché le miroir à cadre peint par Victor Hugo (inv. n° 1042) et la table sur laquelle il a écrit « La Légende des siècles », l’autre centrée sur le meuble conçu par le poète (inv. n° 1029). La pièce est tapissée, sur les murs et le plafond ainsi que sur les sofas qui courent le long des parois, par le même feutre imprimé que l’on trouve dans l’escalier de Hauteville House et qui avait aussi été utilisé à La Fallue, la première maison de Juliette Drouet. Cette disposition est semblable à celle du premier cabinet de travail de Hugo devenue l’antichambre du look out à Hauteville House, où mur et ottomane son recouvert de feutre. Cette similarité est renforcée par la présence de la table de « La Légende des siècles » qui se trouvait dans le cabinet de travail avant d’être offerte à Juliette Drouet. Dans cet espace enveloppant, comme un nid de verdure et de fleurs, la décoration s’organise autour d’un petit nombre d’éléments : le bahut créé par Hugo, le miroir qu’il a aussi réalisé, la table de « La Légende des siècles » et des étagères sur lesquelles sont disposées des chinoiseries que Juliette aime tant. Il est possible que la pièce ait perdu une partie de son décor au moment de la photographie. Bien qu’on en ignore la date, il est probable que ces clichés ont été pris à une époque où la maison n’était plus habitée. Ainsi on remarque sur le bahut, de chaque côté du « tabernacle » des plans de bois, inclinés, aujourd’hui disparus qui étaient sans doute destinés à recevoir des dessins de Victor Hugo ou des photographies.

Commentaire historique

En 1863, Juliette Drouet se résigne à quitter La Fallue, maison qu’elle habitait à Guernesey depuis 1857 et que Victor Hugo avait décoré en même temps qu’il aménageait Hauteville House. Le 18 mai 1863, elle signe un bail de location, enregistré le 19, pour la maison Domaille, située 20, Hauteville. Dès le 29 juin les travaux commencent. Ainsi, cette « maison Domaille » (du nom des précédents propriétaires), qui fut la première maison habitée par la famille Hugo à Guernesey en 1855-1856, devient donc, après « la Fallue », la seconde maison occupée sur l’île par Juliette Drouet. Elle est désormais appelée par Victor Hugo, « Hauteville II » (l’usage qui a longtemps prévalu de la nommer « Hauteville Fairy » repose sur une tradition peu justifiée). Victor Hugo décore cette nouvelle maison en réemployant les meubles et boiseries déjà réalisés pour La Fallue. Il les réinstalle selon la nécessité des lieux et surtout les complète en gravant et peignant, dans une polychromie très vive, de nombreux panneaux de bois, principalement avec des motifs chinois ou floraux. Conçu par Victor Hugo ce décor est réalisé sous sa direction avec les ouvriers de l’entreprise Putron, dont Tom Gor et Peter Mauger fils. Juliette Drouet et Victor Hugo acquièrent la maison conjointement par un contrat établi le 16 avril 1864 et enregistré le 19 avril. Les travaux ne sont pas encore terminés et Juliette ne s’installe que le 15 juin 1864. Selon les termes du contrat, Juliette Drouet a la jouissance « pendant sa vie seulement » de la maison dont la propriété reviendra, après sa mort, à Victor Hugo ou à ses héritiers. Ainsi en 1885, la maison passe-t-elle à Adèle, Georges et Jeanne Hugo, ces deux derniers la vendant, quelques années après la mort de leur tante, le 18 septembre 1920. De son côté, Louis Koch, neveu et héritier de Juliette Drouet, recevra à la mort de celle-ci en 1883, les meubles et les panneaux des décors. Il les fera transférer à Paris, puis en vendra la presque totalité à Paul Meurice en 1902-1903, pour la création du musée. Avec l’aide de Siegfried Bing, Meurice fait alors réarranger l’essentiel de ce décor – tel qu’il est toujours présenté – dans la « salle des panneaux peints et sculptés par Victor Hugo », aujourd’hui communément appelé « Salon chinois » (salle 3 de « l’appartement »), tandis que les meubles arrangés par Victor Hugo, sont présentés à part et, depuis, 1983, regroupés pour la plupart dans la « salle à manger » (salle 4 de « l’appartement »). Pour leur présentation sur la base des collections, les panneaux et les meubles sont regroupés en ensembles selon les pièces ou ils se trouvaient d’après les six photographies et la peinture qui documentent l’état d’origine des décors, « chambre », « salle à manger », « salon » auxquels s’ajoutent l’ensemble « non localisé ».

Mode d'acquisition
Nom du donateur, testateur, vendeur
Date d’acquisition
1903

Indexation

Datation en siècle

  • 2e millénaire
    • 19e siècle (109 898)
      • 2e moitié du 19e siècle
        • 3e quart du 19e siècle

Type(s) d'objet(s)

Dénomination(s)

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