[Raphaël de Valentin et courtisanes chez Taillefer]

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[Raphaël de Valentin et courtisanes chez Taillefer]
Maison de Balzac / Roger-Viollet
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Autre visuel (1)
Femme
[Raphaël de Valentin et courtisanes chez Taillefer]
Pettier, Colette
Datation
En 1947
Musée
Maison de Balzac
Auteur(s)
Pettier, Colette (Paris, 11–02–1907 — 1907 - 22–11–1983 — 1983), dessinateur
Dates
En 1947
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Matériaux et techniques
[Raphaël de Valentin et courtisanes chez Taillefer]

Informations détaillées

Auteur(s)
Pettier, Colette (Paris, 11–02–1907 — 1907 - 22–11–1983 — 1983), dessinateur
Autre titre :
La Peau de chagrin, Paris : Jacques Vautrain, 1947 (Titre de l'ensemble)
Date de production
En 1947
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Matériaux et techniques
Dimensions - Image:
  • Hauteur : 15.9 cm
  • Largeur : 11.9 cm
Description

Illustration (pl. H.T.) pour Honoré de Balzac, ''La Peau de chagrin'', Paris : Editions Jacques Vautrain, 1947, face p. 29

Description iconographique

Raphaël de Valentin et sept femmes. L'une d'entre elles est nue, une autre tient un éventail.« Sous les étincelantes bougies d’un lustre d’or, autour d’une table chargée de vermeil, un groupe de femmes se présenta soudain aux convives hébétés, dont les yeux s’allumèrent comme autant de diamants. Riches étaient les parures, mais plus riches encore étaient ces beautés éblouissantes devant lesquelles disparaissaient toutes les merveilles de ce palais. Les yeux passionnés de ces filles, prestigieuses comme des fées, avaient encore plus de vivacité que les torrents de lumière qui faisaient resplendir les reflets satinés des tentures, la lumière qui faisaient resplendir les reflets satinés des tentures, la blancheur des marbres et les saillies délicates des bronzes. Le cœur brûlait à voir les contrastes de leurs coiffures agitées et de leurs attitudes, toutes diverses d’attraits et de caractères. C’était une haie de fleurs mêlées de rubis, de saphirs et de corail ; une ceinture de colliers noirs sur des cous de neige, des écharpes légères flottant comme les flammes des phares, des turbans orgueilleux, des tuniques modestement provocantes.Ce sérail offrait des séductions pour tous les yeux, des voluptés pour tous les caprices. Posée à ravir, une danseuse semblait être sans voile sous les plis onduleux du cachemire. Là une gaze diaphane, ici la soie chatoyante, cachaient ou révélaient des perfections mystérieuses. De petits pieds étroits parlaient d’amour, des bouches fraîches et rouges se taisaient. De frêles et décentes jeunes filles, vierges factices dont les jolies chevelures respiraient une religieuse innocence, se présentaient au regard comme des apparitions qu’un souffle pouvait dissiper. Puis des beautés aristocratiques au regard fier, mais indolentes, mais fluettes, maigres, gracieuses, penchaient la tête comme si elles avaient encore de royales protections à faire acheter. Une Anglaise, blanche et chaste figure aérienne descendue des nuages d’Ossian, ressemblait à un ange de mélancolie, à un remords fuyant le crime. La Parisienne, dont toute la beauté gît dans une grâce indescriptible, vaine de sa toilette et de son esprit, armée de sa toute-puissante faiblesse, souple et dure, sirène sans cœur et sans passion, mais qui sait artificieusement créer les trésors de la passion et contrefaire les accents du cœur, ne manquait pas à cette périlleuse assemblée, où brillaient encore des Italiennes tranquilles en apparence et consciencieuses dans leur félicité, de riches Normandes aux formes magnifiques, des femmes méridionales aux cheveux noirs, ay yeux bien fendus. »

Thèmes / Sujets / Lieux représentés :
Personne / Personnage représenté
Institution

Indexation

Type(s) d'objet(s)

Dénomination(s)

Matériaux et techniques

Sujet représenté

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