4e échelon ascendant. La déclaration

Emile Wattier propose de suivre l’évolution d’un couple, en établissant deux séries de huit illustrations – I. Les illusions, II. Les réalités - où chacune correspond à un échelon, soit ascendant, soit descendant, d’une étape dans la vie des deux amants. Ici, l’artiste présente une scène capitale pour l’évolution du couple : « la déclaration ». De retour à la musique comme dans le premier échelon, le jeune homme a abandonné sa sage position d’auditeur pour se jeter aux pieds de la jeune femme, dont il étreint le bras droit. Un genou à terre, le jeune homme en queue-de-pie verte lève un visage plein d’espoir vers la jeune femme. Celle-ci, qui a délaissé la harpe au profit d’un piano où trône une partition, lui répond d’un sourire ; la main qu’elle porte sur le cœur témoigne de sa sensibilité à la déclaration – elle tient d’ailleurs un gant qu’on devine être celui qu'elle a ôté de son bras tenu par le jeune homme. Son doux visage est encadré de boucles dorées non retenues par son chignon. La simplicité de longue robe est rehaussée d’une ceinture noire et de souliers roses.Cette thématique, chère à Balzac, se retrouve dans un de ses premiers écrits : La Physiologie du mariage. « Mais cet aveu d'un amour subalterne, éclos en grandissant au milieu des ballots, des pains de sucre ou des gilets de flanelle, est toujours accompagné d'un pompeux éloge de la fortune de la dame. »