" Ecce Lex "
Creator(s):
Hugo, Victor (Besançon, 26–02–1802 - Paris, 22–05–1885), dessinateur
Dates:
En 1854
Century:
Object type(s):
Type(s):
Materials / Technique:
Institution :
Museum number:
967
Detailed informations
Creator(s):
Hugo, Victor (Besançon, 26–02–1802 - Paris, 22–05–1885), dessinateur
Autre titre :
Le Pendu (Usual title)
Production date:
En 1854
Century:
Object type(s):
Type(s):
Materials / Technique:
Dimensions - Oeuvre:
- Hauteur : 50.8 cm
- Largeur : 34.9 cm
Markings, inscriptions, punches:
Inscription - En bas, à gauche, à l'encre brune difficilement lisible : " Victor Hugo."A droite : " ECCE LEX / V.H. "
Acquisition method:
Acquisition name:
Acquisition date:
1927
Institution:
Museum number:
967
Continuation
Indexation
Artiste / Auteur
Datation en siècle
- 2e millénaire
- 19e siècle (109,898)
- 2e moitié du 19e siècle
- 3e quart du 19e siècle
- 2e moitié du 19e siècle
- 19e siècle (109,898)
Period
Type(s) d'objet(s)
- Discipline (354,755)
- Arts graphiques (252,326)
Dénomination(s)
- Arts graphiques (263,684)
- Dessin (68,090)
Matériaux et techniques
- Techniques (289,819)
- Technique dessin (77,041)
- Plume (arts graphiques) (7,955)
- Lavis (8,288)
- Crayon (42,294)
- Fusain (1,426)
- Encre (41,087)
- Technique dessin (77,041)
- Matériaux (144,094)
- Matériau d'origine végétale (91,525)
- Papier (74,925)
- Papier vergé (3,173)
- Papier (74,925)
- Matériau d'origine végétale (91,525)
Alors qu’il est en exil à Jersey, Victor Hugo est vivement ému par la condamnation à mort, sur l’île voisine de Guernesey, de John Charles Tapner, contre laquelle il proteste et demande une grâce qu’il n’obtiendra pas : le condamné est exécuté par pendaison le 10 février 1854. Hugo réalise alors quatre dessins représentant un pendu décharné, à sa potence. Le musée en conserve deux (« Ecce » et « Ecce Lex ») tandis que les autres sont au Musée des Beaux arts de Budapest et au Louvre (c’est cette dernière version qui, après la pendaison, en Virginie, de l’anti-esclavagiste John Brown, sera donné à graver à Paul Chenay, en 1860, pour devenir alors un « hommage à John Brown). « Ecce Lex » - qui fut immédiatement photographié par Auguste Vacquerie - semble avoir revêtu une importance particulière pour Hugo qui l’a toujours accroché près de lui : dans sa chambre de Marine Terrace à Jersey (visible sur l’aquarelle de Jules Laurens), dans son cabinet de travail sous les combles de Hauteville House, avant la construction du look out ainsi qu’en témoigne une photographie et dans l’atelier donnant sur le jardin (visible sur une photographie plus tardive). Sans doute après sa mort, fut-il accroché dans le billard où il se trouvait lors de la donation de Hauteville House. Le dessin a été transféré place des Vosges en 1985 pour des raisons de conservation. Au début de "L’Homme qui rit", la rencontre de Gwynplaine avec le pendu reviendra sur ce thème lui donnant un équivalent littéraire en une puissante méditation sur le corps supplicié, réveillant le traumatisme éprouvé enfant. Avec « Justitia », où une tête décapitée flotte devant la guillotine, « Ecce Lex » est sans doute le dessin le plus emblématique de l’inlassable combat de Victor Hugo contre la peine de mort.