"Les Farces de la rue Saint-Antoine", projet de feuille d'éventail
Creator(s):
Anonyme, dessinateur
Dates:
Vers 1680
Century:
Object type(s):
Type(s):
Materials / Technique:
Institution :
Museum number:
2023.10.1
"Les Farces de la rue Saint-Antoine", projet de feuille d'éventail
Detailed informations
Creator(s):
Anonyme, dessinateur
Production date:
Vers 1680
Century:
Object type(s):
Type(s):
Materials / Technique:
Dimensions - Oeuvre:
- Hauteur : 26.8 cm
- Largeur : 50 cm
Description:
Poncif découpé à la forme, piqué pour le transfert, à la plume et encre brune, pinceau et lavis d’encre noire et traits de mine graphite sur papier vergé collé sur feuille contrecollée sur carton ; annotations à la plume et encre brune dans la partie en réserve.
Institution:
Museum number:
2023.10.1
Continuation
Indexation
Artiste / Auteur
Datation en siècle
- 2e millénaire
- 17e siècle (11,423)
- 2e moitié du 17e siècle
- 17e siècle (11,423)
Period
- Europe - périodes - règnes - évènements
- Epoque moderne (1492-1789) (14,441)
- Louis XIV (1643-1715) (France) (1,936)
- Epoque moderne (1492-1789) (14,441)
Type(s) d'objet(s)
- Type de support / matériau (277,754)
- Dessin (69,027)
Dénomination(s)
- Arts graphiques (263,684)
- Dessin (68,090)
Matériaux et techniques
- Techniques (289,819)
- Technique dessin (77,041)
- Encre (41,087)
- Encre de couleur (5,485)
- Encre brune (2,413)
- Encre de couleur (5,485)
- Plume (arts graphiques) (7,955)
- Lavis (8,288)
- Lavis d'encre (558)
- Crayon (42,294)
- Crayon graphite (29,230)
- Encre (41,087)
- Technique dessin (77,041)
- Matériaux (144,094)
- Matériau d'origine végétale (91,525)
- Papier (74,925)
- Papier vergé (3,173)
- Carton (8,057)
- Papier (74,925)
- Matériau d'origine végétale (91,525)
Entièrement piqué pour le transfert sur un autre support, ce poncif a servi pour la réalisation d’au moins deux feuilles d’éventails actuellement connues, l’une conservée au musée Carnavalet (inv. D.7776), l’autre au château de Laàs (Pyrénées-Atlantiques, inv.1049-2). Celles-ci ont été, certainement dès leur création, montées sur panneau et complétées pour former un tableautin rectangulaire. N’ayant pas la même finesse d’exécution du dessin, ces gouaches sont de deux mains différentes. La scénette représentée, aux personnages concentrés au premier plan, évoque celle d’un théâtre, à l’instar du célèbre tableau anonyme "Les farceurs français et italiens" (Comédie française) où les acteurs sont disposés devant une rue traitée en perspective. Le paysage urbain pose ici une problématique liée directement au dessinateur et à sa connaissance de la ville : la représentation de la rue Saint-Antoine avec la chapelle de la Visitation et la Bastille (et, peut-être, au fond à gauche l’évocation de la Porte Saint-Antoine) se heurte à quelques erreurs topographiques. Cette portion de la voie n’était pas bordée d’un alignement de hautes et étroites maisons jumelles à pignon comme le montre le dessin (les traits esquissés au crayon encore visibles au-dessus des toits indiquent même qu’à l’origine ils étaient prévus à une hauteur plus élevée). L’utilisation de modèles gravés peut s’avérer probable : cet arrière-plan serait le fruit de la réunion de deux estampes par Jean Marot (1619-1679), "La Rue St Antoine est la plus spacieuse de Paris (…)" où figure la même perspective avec l’église et la Bastille, couplée à une image telle que "Le Pont Nostre-Dame reparé (…)" caractérisée par une enfilade de hautes bâtisses à pignon. Soit l’artiste a voulu recréer une vue idéalisée de la ville en fixant son attention sur les personnages, soit ne travaillant pas dans la capitale, il s’est inspiré de gravures. Présent ou non à Paris, le dessinateur est habile. Pour un modèle destiné à servir de poncif et à être manipulé dans des ateliers, voire même ruiné, le dessin n’en est pas moins d’une certaine adresse. Le trait est concis et le lavis finement appliqué, avec quelques nuances notamment sur les visages de certains personnages. L’auteur s’inscrit dans une veine burlesque très productive qui caractérise les Flandres et la France tout au long du XVIIe siècle. Il s’agit à l’évidence d’un auteur confirmé, qui devait conjuguer commandes liées à la reproduction artisanale et travaux plus prestigieux. Il évoque notamment l’art d’un Louis Richer (actif à Paris dans les années 1640-1670), connu pour ses dessins destinés à la gravure satirique ou aux almanachs.