Pétrus Borel

Depuis 1829, Joseph-Pétrus Borel d’Hauterive, dit « Pétrus Borel » est « l'astre » du « Petit Cénacle » qui réunit les jeunes romantiques, tous admirateurs de Victor Hugo et qui participeront activement aux premières représentations e d'Hernani. Ce portrait par Jehan Duseigneur date de l'année - 1832 - où il publie son recueil « Les Rhapsodies » dont Duseigneur est, parmi les membres du Cénacle, le premier des dédicataires nommés :« Il est à loi, Jehan Duseigneur, le statuaire, beau et bon de cœur, lier et courageux à l’œuvre, pourtant candide comme une fille. Courage ! ta place serait belle : la France pour la première fois aurait un statuaire français. »Ce portrait d’une personnalité phare des jeunes romantiques est aussi caractéristique de l’environnement du groupe. Théophile Gautier, dans son « Histoire du romantisme », évoquant le « Petit cénacle » et décrivant la chambre – celle de Duseigneur lui-même – où se réunissent poètes et peintres, mentionne ces médaillons de plâtre :« Les médaillons des camarades, modelés par Jehan du Seigneur – notez bien cet h, il est caractéristique du temps, - et passés à l’huile grasse pour leur ôter la crudité du plâtre et les culotter, pardon du mot, les statuaires et les fumeurs l’emploie dans la même acception, étaient suspendus de chaque côté de la glace et dans l’épaisseur de la fenêtre, où il recevaient un jour frisant très-favorable au relief. »Au Salon de 1833, l’année-même où il présente son buste de Victor Hugo (voir MVHPS2009.2.1) et son relief sur Notre-Dame de Paris, Duseigneur expose aussi sous le n°2530 un « cadre de médaillons ».