Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 11 juillet mardi après midi 2h 1/2 1848

Zoom
4 visuels Voir
CC0Télécharger
Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 11 juillet mardi après midi 2h 1/2 1848
CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
X
Zoom
CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
X
Zoom
CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
X
Zoom
CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
X
Zoom
Autres visuels (4)
Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 11 juillet mardi après midi 2h 1/2 1848
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite)
Datation
En 11–07–1848
Musée
Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Auteur(s)
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite) (Fougères, 10–04–1806 - Paris, 11–05–1883), auteur du texte
Dates
En 11071848
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Numéro d’inventaire
a8110
Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 11 juillet mardi après midi 2h 1/2 1848

Informations détaillées

Auteur(s)
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite) (Fougères, 10–04–1806 - Paris, 11–05–1883), auteur du texte
Date de production
En 11071848
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 19.2 cm
  • Largeur : 12.5 cm
Description

4 Feuillets

Marques, inscriptions, poinçons
Inscription manuscrite - 11 juillet [1848], mardi après-midi, 2 h. ½La pauvre Juju n’a pas énormément envie de rire et même si elle ne pensait pas à ce soir elle aurait extrêmement envie de pleurer. C’est qu’en vérité la chose n’est pas drôle. Et dire qu’il y en a pour six mois, c’est affreux [1]. Je voudrais pourtant te dire autre chose car je t’excède avec mon éternelle complainte. Tu aimerais peut-être mieux mourir pour la patrie, ou bien [plus] encore : je me brûle l’œil au fond de la République, avec variations, détonations et autres diapasons à l’unisson de l’aimable pétition dans laquelle nous croupissons. Pour peu que tu y tiennesa je veux bien jouer de ce [galoubet ?] mais il m’en coûtera car je ne suis rien moins que geaie. Le moyen d’ailleurs avec les vingt-cinq mille millions de kilomètres qui nous séparent [2] ? Riez donc à cette distance-là comme c’est commode. J’aimerais presque autant danser la polka sur des culs de bouteilles en compotes. Et puis au fait je ne suis pas payée pour faire la gentille et avoir de l’esprit et je ne donne rien à crédit. Quand vous voudrez voir une Juju spirituelle comme tout et gaie comme un pain d’un soir vous la paierez. Si non, non je garde ma belle humeur pour une meilleure occasion. Tout ce que je peux faire pour vous sans me déranger énormément c’est de vous aimer comme quatre et de vous désirer comme quarante et de vous baiser à mort.Juliettea) « tienne ».1] Les lettres précédentes laissent à penser que Juliette Drouet ne peut rompre son contrat de location avant le 15 janvier. Néanmoins elle emménagera à la cité Rodier durant le mois de novembre 1848.[2] Après avoir assisté, durant les événements de juin 1848, à l’envahissement de son logement par des émeutiers, la famille Hugo a quitté la place Royale pour s’installer au 5 de la rue de l’Isly, s’éloignant alors de la rue Sainte-Anastase où vit Juliette Drouet.
Date d’acquisition
01121967
Numéro d’inventaire
a8110

Indexation

Datation en siècle

Type(s) d'objet(s)

Dénomination(s)

Retour vers le haut de page