Portrait-charge de David d'Angers

Elu membre de l’Institut en 1826, David d’Angers reçut la commande du fronton du Panthéon en 1830, fronton qui fut dévoilé en septembre 1837. Devant une fenêtre, la main droite dans la poche, il entrouvre un rideau, nous montrant ainsi le Panthéon dont il fit le fronton, et dont une partie de la devise se lit sur le journal qui dépasse de sa redingote. Celle-ci est resserrée au niveau du cou d’où dépasse le col de sa chemise. Ses cheveux mi- longs sont volumineux, et une barbe courte orne son menton. Le sculpteur arbore un sourire satisfait. « Catherine, grande et forte, en tout point semblable aux filles que les sculpteurs et les peintres prennent, comme jadis la République, pour modèle de la Liberté, charmait la jeunesse de la vallée d'Avonne par ce même sein volumineux, ces mêmes jambes musculeuses, cette même taille à la fois robuste et flexible, ces bras charnus, cet œil allumé d'une paillette de feu, par l'air fier, les cheveux tordus à grosses poignées, le front masculin, la bouche rouge, aux lèvres retroussées par un sourire quasi féroce, qu'Eugène Delacroix, David d'Angers ont tous deux admirablement saisis et représentés » [Extrait du roman Les Paysans, par Honoré de Balzac]