Les faux monnoyeurs

Des magistrats, parmi lesquels, de gche à dte on reconnaît Gaudry (le 2e en partant de la gche), Lecomte (le 3e), Silvestre de Chanteloup (le 5e) et Hippolyte-Abraham Dubois (à l'extrême dte), mettent en mouvement un balancier. L'argent tombe dans des paniers, que Louis-Philippe, à l’arrière-plan au centre, emporte avec empressement. La matière qui fournit cette fausse monnaie (des pièces d’or), dont Persil dans la cuve alimente l'appareil, ce sont les journaux que le gouvernement saisit régulièrement et auxquels il donne des amendes : « LA CARICATURE », le « […] ATIONAL [NATIONAL] », le « […] ORSAIRE [CORSAIRE] », « LE CHARIVARI » [écrit à l’envers], dont des exemplaires sont stockés dans un panier, dans l’attente d’être saisis. C’est la « TRIBUNE » que Persil est occupé à passer dans la machine (il s’agit du « balancier du timbre », in explication), laquelle est surmontée d’une poire (évoquant Louis-Philippe). La pl. reproche à ces magistrats d’adopter les opinions politiques du gouvernement en place : ils « servent aujourd’hui la meilleure des républiques en écrasant les patriotes, et qui, demain, prêteraient encore leur secours à la république, à un Napoléon, ou à Henri V, si ces nouveaux pouvoirs voulaient toujours les payer et utiliser leur zèle inamovible » (in explication).