Invocation au pair eternel

Parodie d’un chant sacré, prononcé par les personnages présents dans la pl. 84 (numéro 42). Autour prend place une bordure décorative remplie de personnages, d’attributs et d’inscriptions, tous relatifs à l’histoire de la pairie : représentation du Juste-Milieu sous l’apparence d’un vieil homme barbu, les yeux bandés, se bouchant les oreilles pour ne pas entendre la « REPUBLIQUE », le « CARLISME » et le « BONA […] TISME [BONAPARTISME] ». A dte, le soleil de juillet, l’ombre du juste-milieu. Talleyrand sous la forme d’un zéphir à béquilles, souffle sur la girouette nationale sur les panneaux de laquelle apparaissent les mots : « Empire », « République », « Legitimite [Légitimité]». De part et d’autre du centre, un lapin à gche, représentant la « panique » et les « Emeutes », un agneau à dte représentant les décorations (« PENSIONS », « TITRES »). Encadrant la composition, deux figures en pied accompagnées de seringues à clystère en guise de pilier : à gche, Lobau, vêtu des journaux « FIGARO » et « LA CARICATURE » et foulant au pied une cocarde, et à dte Casimir Périer, brandissant le vase électoral et un petit « temple de l’agio ». Lobau foule aux pieds la cocarde révolutionnaire. Casimir Périer piétine la république (tête portant le bonnet phrygien avec la cocarde tricolore) et une bombe (« Gare // la bombe »). En bas à gche, une caisse de drapeaux de tous bords (« vieux drapeaux », « ori […] me [oriflamme ?] ») et des clés portant l’étiquette « caves du // Luxembourg » montrent les moyens grâce auxquels la pairie a toujours survécu. En bas à dte, un cercueil entouré d’armoiries, de cierges, bâtons de maréchaux…