Le buste de Voltaire coiffé du bonnet rouge par deux citoyens.
Le buste de Voltaire coiffé du bonnet rouge par deux citoyens.
CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris
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Autre visuel (1)
Le buste de Voltaire coiffé du bonnet rouge par deux citoyens.
Lesueur, Jean-Baptiste
Datation
Entre 1792 et 1794
Musée
Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Auteur(s):
Lesueur, Jean-Baptiste (Paris, en 1749 - Plailly, en 1826), dessinateur
Dates:
Entre 1792 et 1794
Type(s) d'objet(s):
Dénomination(s):
Institution :
Numéro d’inventaire:
D.9093
Le buste de Voltaire coiffé du bonnet rouge par deux citoyens.
Informations détaillées
Auteur(s):
Lesueur, Jean-Baptiste (Paris, en 1749 - Plailly, en 1826), dessinateur
Autres titres :
Pierre Louis Manuel (1751-1793), procureur de la Commune de Paris ; Jérôme Pétion de Villeneuve (1756-1794), maire de Paris ; Pierre-Gaspard Chaumette (1763-1794), membre de la Commune de Paris. (Titre factice), Jean Sylvain Bailly (1736-1793), maire de Paris. (Titre factice), Invention du Bonet rouge. (Titre inscrit (lettre))
Date de production:
Entre 1792 et 1794
Type(s) d'objet(s):
Dénomination(s):
Dimensions - Oeuvre:
- Hauteur : 36 cm
- Largeur : 53.5 cm
Description:
Ensemble de 83 gouaches révolutionnaires connues, dont 73 conservées au musée Carnavalet.
Marques, inscriptions, poinçons:
Légende - Au recto du montage ancien, sous la gouache de gauche, étiquette avec légende manuscrite à l'encre : "INVENTION DU BONET [sic] ROUGE. / En 1792. au mois de Mars on imagina l'élégant bonet [sic] rouge, / des Patriotes bien éxaltés [sic] arrachèrent la couronne du buste / de VOLTAIRE pour lui substituer cette ignoble coiffure !".
Légende - Au recto du montage ancien, sous la gouache centrale, étiquette avec légende manuscrite à l'encre : "MANUEL...PETION...CHAUMETE. / Pétion Maire de la Commune de Paris marchant à la fête donnée pour le Régiment de chateau-Vieux Suisse / accompagné de Manuel procureur de la Commune et de Chaumète [sic] / Secretaire. Le Peuple crioit sans cesse VIVE PETION ! et beaucoup / portoit ces mots écrit sur leur chapeau ; il fut victime de la faction / Robespiere [sic]. Contraint de s'enfuir il se cacha dans des carrierres [sic] où il / mourût de faim. Manuel grand sectateur de la Religion naturelle, / Le Peuple dorléans avoit voulu le tuer. De retour à paris [sic] la faction Robesre. [sic] / le fit Guillotiner ; Chaumète [sic] petit intriguant devint procureur de la Commune et finit par être Guillotiné par la faction Robespierre.".
Légende - Au recto du montage ancien, sous la gouache de droite, étiquette avec légende manuscrite à l'encre : "Mr. Bailli [sic] homme de Lettres et des plus savants / de France, il étoit de toutes les Académies / de l'Europe. Il fût le premier Président de / L'assemblée constituante à Versailles. Ensuite / le premier Maire de Paris. Les Jacobins lui / ont fait faire son procés. Mr de Corni Major de la Ville l'accompagne.".
Inscription - Au recto du montage ancien, étiquette manuscrite à l'encre : "61eme feuille" \ Inscription à l'encre
Tampon - Recto: "CARNAVALET"
Mode d'acquisition:
Nom du donateur, testateur, vendeur:
Date d’acquisition:
17–10–1977
Institution:
Numéro d’inventaire:
D.9093
Indexation
Artiste / Auteur
Type(s) d'objet(s)
- Type de support / matériau (277 754)
- Dessin (69 027)
- Discipline (354 755)
- Arts graphiques (252 326)
Dénomination(s)
- Arts graphiques (263 684)
- Dessin (68 090)
Le bonnet est un couvre-chef courant dans le peuple. Rouge, il constitue l'emblème-type de la symbolique révolutionnaire, en référence au signe d'affranchissement des esclaves, dans l'Antiquité. Les élus municipaux incarnent une nouveauté : l'émergence d'un contre-pouvoir émanant du "peuple". L'ensemble des gouaches de Lesueur conservées au musée Carnavalet constitue un témoignage unique de la période révolutionnaire. Sorte de journal en images, la technique dans laquelle il est réalisé, ainsi que son ampleur, laissent supposer une fonction publique, théâtrale ou "muséographique". Ces petits tableaux et - un peu différemment - les textes qui les accompagnent, reflètent les sentiments variés, tantôt enthousiastes, tantôt réprobateurs, de la petitebourgeoisie parisienne face à l'événement et au quotidien révolutionnaires. Scènes historiques, scénettes plus anodines, ou personnages isolés comme des figurines militaires sont saisis avec vivacité, justesse d'observation, sens de la couleur et de la mise en page qui leur confèrent une grande saveur. L'indéniable intérêt documentaire de la série est particulièrement net en ce qui concerne la sans-culotterie, l'armée, les femmes, le costume; mais aussi les mentalités et leur évolution dans la conjoncture politique des années 1789-1806, et ce avec d'autant plus de force que les gouaches ont été peintes immédiatement après l'événement ou le fait qu'elles représentent.