Le massacre de Tours, juillet 1562

Représentation du massacre de la garnison protestante de la ville de Tours par sa population catholique. La ville ceinte de remparts et dotée de nombreux clochers occupe l'angle supérieur droit de l'image, à l'arrière d'un pont sur la Loire depuis lequel sont jetés des hommes. Le fleuve, qui occupe le premier plan de l'estampe, est le théâtre de nombreus saynètes d'exactions : des bateliers frappent de leurs rames plusieurs victimes qui tentent de s'accrocher à leurs embarcations, des arquebusiers postés sur chacune des rives s'assurent qu'aucun malheureux survivant ne puisse nager vers sa survie, et des cadavres d'hommes et de femmes sont figurés à la dérive, l'un d'eux déjà attaqué par l'appétit d'un corbeau. Oiseaux et chiens se disputent d'ailleurs un amoncellement de corps jetés sur un ilôt près de la rive la plus éloignée du spectateur. À l'arrière-plan, sur une plaine en dehors des remparts, près d'une église, protestantes et protestants sont passés au fil de l'épée, assommés à l'aide d'un gourdin, et même éviscérés. On arrache le coeur du président Bourgau pendu à un arbre