Les policiers

Dessin de costume pour "Vautrin"d'après Balzac, adapté par Edmond Guiraud, entré au répertoire de La Comédie française le 12 mai 1922. Cette étude de trois policiers fait écho à « la dernière incarnation de Vautrin », titre de la dernière partie du roman "Splendeurs et misères des courtisanes" de Balzac. En effet, Vautrin, l’ancien bagnard, après s’être présenté, entre autre, en tant que prêtre Carlos Herrera, accepte de devenir espion de police afin de sauver Madeleine, son compagnon au bagne de Rochefort. Trois agents de police se font face. Leurs longs manteaux noirs, leurs cannes et leurs hauts de forme ne trahissent pas particulièrement leur emploi de policier – c’est en 1854 que la réforme de la police proposée par Napoléon III invite à mettre en avant la fonction de policier par un uniforme ostensiblement reconnaissable. « Vous serez dans une sphère où vos talents seront bien appréciés, bien récompensés, et vous agirez à votre aise. La police politique et gouvernementale a ses périls. J'ai déjà, tel que vous me voyez, été deux fois emprisonné... je ne m'en porte pas plus mal. Mais, on voyage ! on est tout ce qu'on veut être... On est le machiniste des drames politiques, on est traité poliment par les grands seigneurs... Voyez, mon cher Jacques Collin, cela vous va-t-il ? » [Extrait de Splendeurs et misères des courtisanes, par Honoré de Balzac]A noter que la dernière scène de la pièce "Vautrin" créée par Balzac, représentée pour la première fois en 1840 et censurée le lendemain de cette représentation, met en en scène l’arrestation de Vautrin, alias Jacques Collin. « Le Commissaire, au duc : - au nom de la loi, j’arrête Jacques Collin » [Extrait de la pièce Vautrin]