Yeux noirs, front haut, teint brun, barbe, favoris……c’est bon !...on te reconnaîtra, mon gaillard

La table des matières du 8e vol. de La Caricature apporte quelques précisions dans le titre : « La Pensée immuable prenant le signalement des blessés transportés dans les hôpitaux, pour les faire arrêter et juger à leur sortie ». Dans une chambre d’hôpital, un homme est alité. Il porte un bandage autour du crâne et semble dormir. Une sœur de charité, de dos, à gche de la composition, se dirige vers un le lit d’un autre malade. A dte, au premier plan, un homme à la corpulence forte, vêtu d’une redingote, est vu de trois quarts dos. Il s’agit du roi Louis-Philippe, reconnaissable à ses favoris et à son toupet. Il porte, de plus, un parapluie sous le bras droit. Il est occupé à remplir une fiche de « Signalement » à propos de l’homme alité. Ce républicain, blessé lors des émeutes de 1834, repose pour l’instant à l’hôpital, mais, une fois qu’il en sera sorti, la police ne tardera pas à l’arrêter grâce à la fiche d’identification remplie par le roi. Sur le lit se dessine l’ombre du roi, en forme de poire. Ce sont les pensées du roi qui constituent le titre de la pl. Les caractéristiques physique relevées sont d’ailleurs on ne peut plus vagues et pourraient parfaitement désigner un autre homme. Ainsi la pl., en plus de dénoncer les arrestations des républicains, souligne le manque de rigueur dans les signalements, et par conséquent, les arrestations.