Hercule Farnèse

En 1790, le dramaturge Pierre-Antoine Caron de Beaumarchais commande un décor composé de huit panneaux à Hubert Robert pour le grand salon de son hôtel particulier à Paris. En 1802, des travaux urbains condamnent l'hôtel particulier. La demeure est rachetée par la Ville de Paris en 1818 et sa destruction est achevée entre 1826 et 1829. Les panneaux du décor sont d'abord réutilisés dans l'ancien Hôtel de Ville pour les appartements du préfet de la Seine puis sont entreposés dans des greniers. En 1852, un nouvel accrochage est réalisé dans la galerie des Marbres. Les panneaux sont sauvés de l'incendie qui ravagea l'Hôtel de Ville en 1871 et partent en restauration plusieurs années. Ils regagnent ensuite le nouvel Hôtel de Ville mais ne sont désormais plus accrochés ensemble. Ainsi en 1902, les panneaux "Vénus Médicis" et "Hercule Farnèse" entrent au musée du Petit Palais tandis que les six autres sont toujours conservés à l'Hôtel de Ville. / Cartel : En 1790, Pierre-Caron de Beaumarchais, alors dramaturge à succès, commande à Hubert Robert un décor de huit panneaux pour orner le grand salon de son hôtel particulier parisien. En 1818, ce dernier est racheté par la Ville puis détruit : les panneaux sont alors déplacés à l'Hôtel de Ville et survivent à l'incendie de la Commune, en 1871. Depuis, 1902, les deux panneaux du Petit Palais sont séparés des autres, toujours conservés à l'Hôtel de Ville. La Vénus Médicis et l'Hercule Farnèse comptent parmi les sculptures antiques les plus célèbres et sont d'incontestables modèles pour les artistes de l'époque. Pourtant, dans ces deux panneaux, une végétation luxuriante a crû sur ces vestiges d'un temps révolu, attendant d'être découverts par quelques voyageurs curieux. Au pied de l'Hercule, un homme semble avoir trouvé un mystère. Ici encore, Hubert Robert propose deux poétiques de la ruine et du temps.