Lettre autographe signée de Louise Catherine Breslau [à Henry Lapauze], 1er juillet 1909

Transcription : « 1 juillet 1909.Cher Monsieur et ami,C’est aujourd’hui le quinzième anniversaire de la mort de notre grand sculpteur Carriès. La vie a dispersé ses amis personnels, mais il y en a de posthumes qui les valent en enthousiasme pour lui, et je sais que vous êtes parmi eux au premier rang. Je pense que vous êtes de ceux qui s’étonnent qu’aucune de ses œuvres soit encore entrée au Louvre, le [stage] demandé pour cela étant largement dépassé. On me dit que cela dépend de l’administration du Louvre. Mais vous qui connaissez si bien les rouages et les ressorts des terribles engins de l’Etat, seriez-vous à court pour trouver l’endroit où il faudra appuyer pour faire rendre justice à ce fier enfant de la vieille France ? Je suis sûre que non et en m’adressant à vous je sais que j’entendrai une bonne parole. Voulez-vous que j’aille causer avec vous un de ces jours (de préférence sur le tard de l’après-midi !) sur ce qu’il conviendrait de faire ? J’attends un mot de vous pour me proposer un ou plusieurs jours où vous trouver sans vous déranger, car je vous suppose aussi pris que moi, et vous prie, cher Monsieur et ami de me croire votre sympathiquement dévouée.L.C Breslau.15 Bd Inkermann, Neuilly.Ne m’oubliez pas auprès de Daniel Lesueur. »