Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 12 juillet mercredi matin 8h 1848

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Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 12 juillet mercredi matin 8h 1848
CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
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Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 12 juillet mercredi matin 8h 1848
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite)
Datation
En 12–07–1848
Musée
Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Auteur(s)
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite) (Fougères, 10–04–1806 - Paris, 11–05–1883), auteur du texte
Dates
En 12071848
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Numéro d’inventaire
a8112
Lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo, 12 juillet mercredi matin 8h 1848

Informations détaillées

Auteur(s)
Drouet, Juliette (Julienne Gauvain, dite) (Fougères, 10–04–1806 - Paris, 11–05–1883), auteur du texte
Date de production
En 12071848
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 19.9 cm
  • Largeur : 12.7 cm
Description

4 Feuillets

Marques, inscriptions, poinçons
Inscription manuscrite - 12 juillet [1848], mardi matin, 8 h.Bonjour, mon pauvre bien-aimé, bonjour et bonne chance puisque tu es à l’Assemblée. Tâche de faire prévaloir toutes tes généreuses idées afin que le sacrifice de mon bonheur me soit moins pénible et moins douloureux. Cher adoré, quand je pense aux dangers que tu as courusa pendant ces quatre horribles journées j’en suis encore toutb effrayée [1]. Hier quand tu me montrais les effroyables traces des [illis.] et des balles qui t’étaient adressés j’aurais voulu être seule pour pouvoir coller mes lèvres sur chacune d’elles, pour les remercier de t’avoir épargné. Grâce à Dieu cet affreux temps est passé mais on n’en ressent pas le soulagement et la sécurité comme on le devrait. Cela tient à toutes les haines, à toutes les colères et à toutes les menaces qui sont dans l’air et qu’on respire malgré soi. Quantc à moi j’ai toujours au fond du cœur une secrète terreur que cela ne recommence. Que deviendrai-je, mon Dieu, si un pareil désastre se représentait maintenant, que je sais comment tu les évitesd ? Je ne veux pas y penser parce que j’espère que le bon Dieu aura pitié de nous et qu’il nous épargnera une seconde calamité comme celle dont nous sortons. Je ne trouve pas d’autres moyens de me tranquilliser que la confiance en Dieu. Je m’y attache de toutes mes forces.Hélas ! je ne te verrai pas avant ce soir. C’est bien long. Plus de douze heures encore à attendre, c’est affreux mais aussi quelle joie cee serait pour moi si tu pouvais venir déjeuner tout à l’heure à l’improviste. Dans ma reconnaissance je suis capable de ne pas te faire PAYER ta goinfrerie. Essaye et tu verras jusqu’où peut aller l’enthousiasme, la reconnaissance, le désintéressement et l’amour d’une Juju.a) « couru ».b) « toute ».c) « Quand ».d) « évite ».e) « se ».otes[1] Le 25 juin 1848, la capitale est la proie de terribles insurrections. Alors que Victor Hugo – désigné pour être l’un des soixante représentants chargés d’annoncer l’état de siège aux insurgés – se lance à l’assaut des barricades pour accomplir son devoir, son appartement est envahi par des émeutiers. Si le logement n’a pas été saccagé, la porte cochère, elle, a été criblée de quatorze balles. Ces événements conduisent la famille Hugo à s’installer, le 1er juillet, rue de l’Isly.
Date d’acquisition
01121967
Numéro d’inventaire
a8112

Indexation

Datation en siècle

Type(s) d'objet(s)

Dénomination(s)

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