Croizeau ?

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Croizeau ?
Maison de Balzac / Roger-Viollet
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Autre visuel (1)
Portrait (Sujet représenté) - Vieil homme - Haut-de-forme - Canne - Moustache
Croizeau ?
Huard, Charles
Datation
Entre 1910 et 1950
Musée
Maison de Balzac
Auteur(s)
Huard, Charles (Poncey-sur-l'Ignon, 02–06–1874 - Poncey-sur-l'Ignon, 30–03–1965), dessinateur
Dates
Entre 1910 et 1950
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Numéro d’inventaire
BAL99-328

Informations détaillées

Auteur(s)
Huard, Charles (Poncey-sur-l'Ignon, 02–06–1874 - Poncey-sur-l'Ignon, 30–03–1965), dessinateur
Gusman, Pierre (Paris, 06–12–1862 - Grosrouvre, en 1942), graveur
Date de production
Entre 1910 et 1950
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 6.3 cm
  • Largeur : 8 cm
  • Epaisseur : 2.356 cm
Description

Matrice pour l'illustration d'Un homme d'affaires, Etudes de moeurs, Scènes de la vie parisienne de La Comédie humaine 6, volume 18, Paris, Editions Conard, 1910-1950, p.415

Description iconographique

Portrait à mi-corps d'un homme assis. Ses yeux sont ronds, sa moustache sombre remonte haut sur ses joues. Il tient fermement sa canne de sa main droite. Sa main gauche est posée sur ses genoux. "-- Donc, Antonia, débarrassée de beaucoup de soins par cette tante, se levait tard, se couchait tard, et ne paraissait à son comptoir que de deux à quatre heures, reprit Desroches. Dès les premiers jours, sa présence avait suffi pour achalander son salon de lecture ; il y vint plusieurs vieillards du quartier, entre autres un ancien carrossier, nommé Croizeau. Après avoir vu ce miracle de beauté féminine à travers les vitres, l'ancien carrossier s'ingéra de lire les journaux tous les jours dans ce salon, et fut imité par un ancien directeur des douanes, nommé Denisart, homme décoré, dans qui le Croizeau voulut voir un rival et à qui plus tard il dit : -- Môsieur, vous m'avez donné bien de la tablature ! Ce mot doit vous faire entrevoir le personnage. Ce sieur Croizeau se trouve appartenir à ce genre de petits vieillards que, depuis Henri Monnier, on devrait appeler l'Espèce-Coquerel, tant il en a bien rendu la petite voix, les petites manières, la petite queue, le petit oeil de poudre, la petite démarche, les petits airs de tête, le petit ton sec dans son rôle de Coquerel de la Famille improvisée. Ce Croizeau disait : -- Voici, belle dame ! en remettant ses deux sous à Antonia par un geste prétentieux. Madame Ida Bonamy tante de mademoiselle Chocardelle, sut bientôt par la cuisinière que l'ancien carrossier, homme d'une ladrerie excessive, était taxé à quarante mille francs de rentes dans le quartier où il demeurait, rue de Buffault. Huit jours après l'installation de la belle loueuse de romans, il accoucha de ce calembour galant : -- « Vous me prêtez des livres, mais je vous rendrais bien des francs...» Quelques jours plus tard, il prit un petit air entendu pour dire : -- « Je sais que vous êtes occupée, mais mon jour viendra : je suis veuf. » Croizeau se montrait toujours avec de beau linge, avec un habit bleu-barbeau, gilet de pou-de-soie, pantalon noir, souliers à double semelle, noués avec des rubans de soie noire et craquant comme ceux d'un abbé. Il tenait toujours à la main son chapeau de soie de quatorze francs. -- « Je suis vieux et sans enfants, disait-il à la jeune personne quelques jours après la visite de Cérizet chez Maxime. J'ai mes collatéraux en horreur. C'est tous paysans faits pour labourer la terre ! Figurez-vous que je suis venu de mon village avec six francs, et que j'ai fait ma fortune ici. Je ne suis pas fier... Une jolie femme est mon égale. Ne vaut-il pas mieux être madame Croizeau pendant quelque temps que la servante d'un comte pendant un an... Vous serez quittée, un jour ou l'autre. Et, vous penserez alors à moi... Votre serviteur, belle dame ! »"(extrait d'"Un Homme d'affaires", 1844)

Personne / Personnage représenté
Date d’acquisition
1999
Institution
Numéro d’inventaire
BAL99-328

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