Bergère

De modestes proportions, cette bergère est caractéristique de la transition entre les styles Louis XV et Louis XVI. L’élan rocaille donnant encore la courbure des pieds ou des consoles d’accotoirs tend à s’essouffler. Les décrochements des traverses de l’assise présentent un ondoiement léger et régulier, qui tend désormais vers la ligne droite. L’ornementation est réduite : coquille nervurée peu profonde à la jonction des pieds et de la traverse, en forme d’éventail, et extrémités des moulures en discrètes volutes. L’assise large et confortable, présentant encore un retrait des accotoirs (qui reviendront ensuite à l’aplomb des pieds avant) voit par contraste une circularité novatrice des formes se dessiner au dossier comme à l’assise. Par la production de cette bergère et à la rare présence de son estampille, Guillaume Avisse se range parmi les représentants de la transition entre les styles Louis XV et Louis XVI, montrant ici sa tentative de donner à voir un rocaille fortement assagi, en résonance avec les œuvres d’un Michel Gourdin, d’un Claude-Louis Burgat ou d’un Jean Boucault.