Révolution française. Evasion de 22 marins français des prisons de Gibraltar. Notice accompagnant CARG029058. 30 novembre 1794 (9 Frimaire An III), texte de : "Les Fastes du peuple français", in-4º.

Lettre - Au recto de la feuille, imprimée à l'encre noire : "Jusques dans l'horreur des cachots, nos guerriers conservent / cette énergie républicaine et cet amour de l'indépendance que / rien ne peut effacer, dont rien ne peut arrêter le sublime effort. / Vingt-deux français que la trahison avoit jettés dans les prisons / de Gibraltar, viennent de rompre leur fers et sont arrivés des / bords de la Méditeranée au port de la Liberté. / Le 30 Novembre 1794, (vieux style) à sept heures et demie / du soir, ces intrépides républicains étoient détenus à bord d'un / ponton, en rade à Gribaltar; quoiqu'ils fussent exactement sur- / veillés, deux d'entr'eux vont à la nage prendre une chaloupe / à un batiment le plus propice, et l'amènent aussi à la nage / n'ayant point de rames; mais s'étant précautionnés de trois, / ils s'embarquent de suite et passent au milieu d'une quantité de / bâtimens de guerre de différentes nations, mouillés dans cette / rade. Ils s'en tiennent écartés jusqu'à minuit et un quart; aus- / si-tôt ils approchent d'un bâtiment nommé le Temple, feignant / de passer outre; cependant on les hêle, mais ils répondent qu'ils / sont les canots de ronde. Eloignez vous leur dit-on : loin d'obéir, / ils n'en montent que plus vîte à bord. Ils n'ont pour toute dé- / fense que des morceaux de bois, arrangés en forme de massue ; (..)" suite occurrence suivante. \ impression

Lettre - Au verso de la feuille, imprimée à l'encre noire, en haut, numéro et titre : "Intrépidité de vingt-deux marins français.", au-dessous, suite de la notice : "(...) canon et de deux frégates portugaises. Le 3 Décembre, ils font / rencontre, par le travers du cap Saint Vincent, d'un vaisseaiu / et d'une frégate qu'ils jugent être Espagnols : ils hissent pavillon / anglais, sept à huit marins se déguisent à l'anglaise et ils con- / tinuent leur route avec les sept prisonniers de guerre, ils emmè- / nent une belle prise et une riche cargaison vendue 419,000 / francs. / Tels sont les noms et les grades de ces intrépides républicaines, / Bernard Debourdieu, canonier de Bayonne ; Pierre Testier de / Porcheres, gabier de misaine à bord de l'impétueux, mis en qualité / maître d'équipage sur une prise hollandaise ; Pierre Brisard, ma- / telot de Blaye ; Philippe Brivet, de Bayonne ; AmandConseur, / matelot de Brest ; Joseph Jouenne, gabier de Granville; Pierre / Digay, maître voilier de Saint-Malo ; Louis Perpau, gabier de / Martigue ; Jean Legras, matelot de Rartahogue ; Jean Hervieux, / matelot de Cherbourg ; Pierre Nicolas Bravel, matelot d'Agde ; / Jean, matelot de Masargue ; Jacques Housse, galfat de Saint-Malo ; / Joseph Fournier, aide-canonier de Saint-Tropez ; Feréol Simon, / caporal fourrier au 26e régiment, de Gray ; Paul Jobert, de Bar- / bantane ; François Chevaline, premier canonier au 4e régiment / (...)" suite occurrence suivante. \ impression

Date - Au recto de la feuille, en haut au centre, manuscrit au crayon : "30 Novembre 1794" (effacé). \ Inscription au crayon

Numéro d'inventaire - Au recto de la garvure, en bas à droite, manuscrit au crayon gras : "G.29058 bis". \ Inscription au crayon