La Pitié suprême, Jean Huss

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La Pitié suprême, Jean Huss
CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
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Autre visuel (1)
La Pitié suprême (V.Hugo)
La Pitié suprême, Jean Huss
Bayard, Emile Antoine
Datation
Vers 1885
Musée
Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Auteur(s)
Bayard, Emile Antoine (La Ferté-sous-Jouarre, 02–11–1837 - Le Caire, en 12–1891), dessinateur
Dates
Vers 1885
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Matériaux et techniques
Numéro d’inventaire
418B

Informations détaillées

Auteur(s)
Bayard, Emile Antoine (La Ferté-sous-Jouarre, 02–11–1837 - Le Caire, en 12–1891), dessinateur
Autre titre :
Illustration pour "La Pitié suprême" dans l'Edition Hugues (Sous-titre)
Date de production
Vers 1885
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Matériaux et techniques
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 21.6 cm
  • Largeur : 17 cm
Dimensions - Montage du musée:
  • Hauteur : 53 cm
  • Largeur : 38 cm
Marques, inscriptions, poinçons
Signature - Au recto, en bas à droite, à l'encre brune "EB"
Description iconographique

Illustration de la stophe XIV du poème "La Pitié suprême", représentant le supplice de Jan Hus et correspondnat au texte suivant :"Jean Huss était lié sur la pile de bois ;Le feu partout sous lui pétillait à la fois ;Jean Huss vit s’approcher le bourreau de la ville,La face monstrueuse, épouvantable et vile,L’exécuteur, l’esclave infâme, atroce, fort,Sanglant, maître de l’œuvre obscure de la mort,L’affreux passant vers qui les vers lèvent la tête,Le tueur qui jamais ne compte et ne s’arrête,Le cheval aveuglé du cabestan des lois ;Toute la ville était sur les seuils, sur les toits,Parlait et fourmillait et contemplait la fête ;Huss vit venir à-lui cet homme, cette bête,Cet être misérable et bas que l’effroi suit,Espèce de vivant terrible de la nuit ;Difforme sous le faix de l’horreur éternelle,Ayant le flamboiement des bûchers pour prunelle,Il était là, tordant sa bouche sous l’affront ;On voyait des reflets de spectres sur son frontOù se réverbéraient les supplices sans nombre ;Toute sa vie était sur son visage sombre,L’isolement, le deuil, l’anathème, ce donDu meurtre qu’on lui fait au-dessous du pardon,La mort qui le nourrit du sang de sa mamelle,Son lit fait d’un morceau du gibet, sa femelle,Ses enfants, plus maudits que les petits des loups,Sa maison triste où vient regarder par les trousL’essaim des écoliers qui s’enfuit dès qu’il bouge ;Ses poings, cicatrisés à toucher le fer rouge,Se crispaient ; les soldats le nommaient en crachant ;Il approchait, courbé, plié, souillé, méchant,Honteux, de l’échafaud cariatide affreuse ;Il surveillait l’endroit où l'âtre ardent se creuse,Il venait ajouter de l’huile et de la poix,Il apportait, suant et geignant sous le poids,Une charge de bois à l’horrible fournaise ;Sous l’œil haineux du peuple il remuait la braise,Abject, las, réprouvé, blasphémé, blasphémant ;Et Jean Huss, par le feu léché lugubrement,Leva les yeux au ciel et murmura : Pauvre homme !"

Commentaire historique

"La Pitié suprême" paraît en deux fascicules dans l’Edition Hugues, en 1885. Ils seront inclus dans le tome quatre de l’œuvre poétique de l’édition en volume. Ce dessin d’Émile Bayard est la seule illustration du poème et sert pour la page de titre où elle est gravée par Bellenger.

Thèmes / Sujets / Lieux représentés :
Mode d'acquisition
Date d’acquisition
1903
Numéro d’inventaire
418B

Indexation

Datation en siècle

  • 2e millénaire
    • 19e siècle (109 898)
      • 2e moitié du 19e siècle
        • 4e quart du 19e siècle

Type(s) d'objet(s)

Dénomination(s)

Matériaux et techniques

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