Michel Chrestien et Daniel d'Arthez avec les membres du cénacle

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Michel Chrestien et Daniel d'Arthez avec les membres du cénacle
Maison de Balzac / Roger-Viollet
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Autre visuel (1)
Homme - Moustache - Barbe - Groupe de figures (sujet représenté) - Poète
Michel Chrestien et Daniel d'Arthez avec les membres du cénacle
Huard, Charles
Datation
Entre 1910 et 1950
Musée
Maison de Balzac
Auteur(s)
Huard, Charles (Poncey-sur-l'Ignon, 02–06–1874 - Poncey-sur-l'Ignon, 30–03–1965), dessinateur
Dates
Entre 1910 et 1950
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Numéro d’inventaire
BAL99-224
Michel Chrestien et Daniel d'Arthez avec les membres du cénacle

Informations détaillées

Auteur(s)
Huard, Charles (Poncey-sur-l'Ignon, 02–06–1874 - Poncey-sur-l'Ignon, 30–03–1965), dessinateur
Gusman, Pierre (Paris, 06–12–1862 - Grosrouvre, en 1942), graveur
Date de production
Entre 1910 et 1950
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 8.3 cm
  • Largeur : 9.8 cm
  • Epaisseur : 2.356 cm
Description

Matrice pour l'illustration des Illusions perdues, Etudes de moeurs, Scènes de la vie province de La Comédie humaine 5, volume 12, Paris, Editions Conard, 1910-1950, p. 79

Description iconographique

Quatre hommes vus à mi-corps sont représentés, dont trois de trois-quarts et un de profil, au premier plan. Celui-ci, légèrement prognathe, est coiffé de cheveux bruns volumineux. Ses yeux clairs et tombants sont soulignés de cernes légères qui s'harmonisent avec les rides fines de son visage. Il s'agit certainement de Daniel d'Arthez. Dans son dos, un homme au cheveux bouclés porte une barbe. À droite, un homme brun au nez droit et aux cheveux bouclés se distingue par sa moustache. À sa droite, derrière lui se tient un homme blond aux cheveux bouclés et aux lèvres fines. Ces hommes font partis du Cénacle que rejoint Lucien de Rubempré, poète de campagne monté à Paris dans l'espoir d'y trouver la gloire. Daniel d'Arthez, Horace Bianchon, Jean-Jacques Bixiou, Joseph Bridau, Michel Chrestien, Fulgence Ridal et Léon Giraud en font partie. "Heureux d'avoir rencontré dans le désert de Paris un coeur où abondaient des sentiments généreux en harmonie avec les siens, le grand homme de province [Lucien de Rubempré] fit ce que font tous les jeunes gens affamés d'affection : il s'attacha comme une maladie chronique à d'Arthez, il alla le chercher pour se rendre à la bibliothèque, il se promena près de lui au Luxembourg par les belles journées, il l'accompagna tous les soirs jusque dans sa pauvre chambre, après avoir dîné près de lui chez Flicoteaux, enfin il se serra contre lui comme un soldat se pressait sur son voisin dans les plaines glacées de la Russie. Pendant les premiers jours de sa connaissance avec Daniel, Lucien ne remarqua pas sans chagrin une certaine gêne causée par sa présence dès que les intimes étaient réunis. Les discours de ces êtres supérieurs, dont lui parlait d'Arthez avec un enthousiasme concentré, se tenaient dans les bornes d'une réserve en désaccord avec les témoignages visibles de leur vive amitié. Lucien sortait alors discrètement en ressentant une sorte de peine causée par l'ostracisme dont il était l'objet et par la curiosité qu'excitaient en lui ces personnages inconnus ; car tous s'appelaient par leurs noms de baptême. Tous portaient au front, comme d'Arthez, le sceau d'un génie spécial. Après de secrètes oppositions combattues à son insu par Daniel, Lucien fut enfin jugé digne d'entrer dans ce Cénacle de grands esprits. Lucien put dès lors connaître ces personnes unies par les plus vives sympathies, par le sérieux de leur existence intellectuelle, et qui se réunissaient presque tous les soirs chez d'Arthez. Tous pressentaient en lui le grand écrivain : ils le regardaient comme leur chef depuis qu'ils avaient perdu l'un des esprits les plus extraordinaires de ce temps, un génie mystique, leur premier chef, qui, pour des raisons inutiles à rapporter, était retourné dans sa province, et dont Lucien entendait souvent parler sous le nom de Louis. On comprendra facilement combien ces personnages avaient dû réveiller l'intérêt et la curiosité d'un poète, à l'indication de ceux qui depuis ont conquis, comme d'Arthez, toute leur gloire ; car plusieurs succombèrent." (extrait des "Illusions perdues", 1837-43)

Date d’acquisition
1999
Institution
Numéro d’inventaire
BAL99-224

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