La comtesse Foedora

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La comtesse Foedora
Maison de Balzac / Roger-Viollet
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Autre visuel (1)
Femme - Eventail - Collier - Théâtre - Rideau
La comtesse Foedora
Huard, Charles
Datation
Entre 1910 et 1950
Musée
Maison de Balzac
Auteur(s)
Huard, Charles (Poncey-sur-l'Ignon, 02–06–1874 - Poncey-sur-l'Ignon, 30–03–1965), dessinateur
Dates
Entre 1910 et 1950
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Numéro d’inventaire
BAL99-450

Informations détaillées

Auteur(s)
Huard, Charles (Poncey-sur-l'Ignon, 02–06–1874 - Poncey-sur-l'Ignon, 30–03–1965), dessinateur
Gusman, Pierre (Paris, 06–12–1862 - Grosrouvre, en 1942), graveur
Date de production
Entre 1910 et 1950
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 6.1 cm
  • Largeur : 9.8 cm
  • Epaisseur : 2.356 cm
Description

Matrice pour l'illustration de La Peau de chagrin, Etudes philosophiques de La Comédie humaine 1, volume 27, Paris, Editions Conard, 1910-1950, p. 123

Description iconographique

Devant un rideau, une femme élégante cache son buste avec un éventail qu'elle tient de la main droite. La tête tournée vers la droite et coiffée à la giraffe, elle porte au cou un collier à deux rangées de perles . Elle se trouve au balcon d'une salle de théâtre pour un spectacle dont elle avait accepté de profiter avec Raphaël de Valentin avant de se rétracter. "Un jour, après m'avoir promis de venir au spectacle avec moi, tout à coup elle refusa capricieusement de sortir, et me pria de la laisser seule. Désespéré d'une contradiction qui me coûtait une journée de travail, et, le dirai-je ? mon dernier écu, je me rendis là où elle aurait dû être, voulant voir la pièce qu'elle avait désiré voir. A peine placé, je reçus un coup électrique dans le coeur. Une voix me dit : -- Elle est là ! Je me retourne, j'aperçois la comtesse au fond de sa loge, cachée dans l'ombre, au rez-de-chaussée. Mon regard n'hésita pas, mes yeux la trouvèrent tout d'abord avec une lucidité fabuleuse, mon âme avait volé vers sa vie comme un insecte vole à sa fleur. Par quoi mes sens avaient-ils été avertis ? Il est de ces tressaillements intimes qui peuvent surprendre les gens superficiels, mais ces effets de notre nature intérieure sont aussi simples que les phénomènes habituels de notre vision extérieure : aussi ne fus-je pas étonné, mais fâché. [...] Foedora me vit et devint sérieuse : je la gênais. Au premier entr'acte, j'allai lui faire une visite. Elle était seule, je restai. Quoique nous n'eussions jamais parlé d'amour, je pressentis une explication. Je ne lui avais point encore dit mon secret, et cependant il existait entre nous une sorte d'entente : elle me confiait ses projets d'amusement, et me demandait la veille avec une sorte d'inquiétude amicale si je viendrais le lendemain ; elle me consultait par un regard quand elle disait un mot spirituel, comme si elle eût voulu me plaire exclusivement ; si je boudais, elle devenait caressante ; si elle faisait la fâchée, j'avais en quelque sorte le droit de l'interroger, si je me rendais coupable d'une faute, elle se laissait long-temps supplier avant de me pardonner. Ces querelles, auxquelles nous avions pris goût, étaient pleines d'amour. Elle y déployait tant de grâce et de coquetterie, et moi j'y trouvais tant de bonheur ! En ce moment notre intimité fut tout à fait suspendue, et nous restâmes l'un devant l'autre comme deux étrangers. La comtesse était glaciale ; moi, j'appréhendais un malheur." (extrait de "La Peau de chagrin", 1831)

Thèmes / Sujets / Lieux représentés :
Personne / Personnage représenté
Date d’acquisition
1999
Institution
Numéro d’inventaire
BAL99-450

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