Arrêt de la Cour Prévotale qui condamne Françoise Liberté, née à Paris en 1790 au cautionnement et à la flétrissure des lettres T. R. (timbre Royal) pour crime de révolte dans les journées des 27, 28, 29 Juillet 1830

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Arrêt de la Cour Prévotale qui condamne Françoise Liberté, née à Paris en 1790 au cautionnement et à la flétrissure des lettres T. R. (timbre Royal) pour crime de révolte dans les journées des 27, 28, 29 Juillet 1830
CC0 Paris Musées / Maison de Balzac
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Arrêt de la Cour Prévotale qui condamne Françoise Liberté, née à Paris en 1790 au cautionnement et à la flétrissure des lettres T. R. (timbre Royal) pour crime de révolte dans les journées des 27, 28, 29 Juillet 1830
Decamps, Alexandre-Gabriel
Datation
En 1831
Musée
Maison de Balzac
Auteur(s)
Decamps, Alexandre-Gabriel (Paris, 03–03–1803 - Fontainebleau, 22–08–1860), dessinateur-lithographe
Dates
En 1831
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Matériaux et techniques
Arrêt de la Cour Prévotale qui condamne Françoise Liberté, née à Paris en 1790 au cautionnement et à la flétrissure des lettres T. R. (timbre Royal) pour crime de révolte dans les journées des 27, 28, 29 Juillet 1830

Informations détaillées

Auteur(s)
Decamps, Alexandre-Gabriel (Paris, 03–03–1803 - Fontainebleau, 22–08–1860), dessinateur-lithographe
Delaporte, Victor Hippolyte (29–01–1804), imprimeur-lithographe
Autre titre :
La Caricature morale, religieuse, littéraire et scénique (Titre de l'ensemble)
Date de production
En 1831
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Matériaux et techniques
Description

Planche HT parue dans La Caricature morale, religieuse, littéraire et scénique, volume 1, 27 janvier 1831, (Planche n° 26)

Marques, inscriptions, poinçons
Inscription - en ht au centre : « La Caricature (Journal) », en ht à dte : « N°26 »
Inscription - Dans la lettre : « On s’abonne chez Aubert, Gie Véro Dodat. » [éditeur], « Lith. de Delaporte Seur de Langlumé » [imprimeur] ; dans l’image, en bas à gche sur l’estrade, signature : « DC. »
Inscription - Sur la pancarte clouée sur le poteau auquel est enchaînée la figure de la République (Liberté ?) : « ARRET DE LA COUR PREVOTALE / Qui condanne [condamne] FRANCOISE LIBERTÉ, née à PARIS en 1790 / au CAUTIONNEMENT et à la FLETRISSURE des lettres T.R (timbre / Royal) pour crime de REVOLTE dans les journnées [journées] des / 27, 28, 29 Juillet 1830 »
Description iconographique

Sur une estrade, deux hommes, les bourreaux de la Liberté, attisent le brasero qui va servir à brûler la figure de la Liberté, représentée sous les traits d’une belle jeune femme, tête baissée, sein découvert, portant un bonnet phrygien et une toge blanche. Attachée au poteau du bûcher, elle se trouve elle aussi sur l’estrade, au pied de laquelle se trouvent quelques personnages. L’un se cache les yeux avec sa main, en signe d’affliction. Un autre serre ses mains contre lui. L’homme au milieu, vu de dos, lève le poing en direction de l’estrade. Un autre homme enfin semble regarder avec rage le garde à cheval qui se trouve à ses côtés, vu de dos. A l’arrière-plan, un autre homme à cheval se trouve devant la façade de la chambre des députés. Les deux bourreaux attisant le brasero qui va servir à brûler la Liberté sont nommés dans le texte de Philipon : Périer joue le rôle du président du tribunal, Lameth le rôle du procureur, Dupin le rôle de témoin à charge, tandis que les défenseurs sont aussi là : Benjamin Constant et La Fayette, en tant que témoins de la défense. La pl. dénonce, par la mise en scène symbolique d’un procès, l’abandon par le gouvernement de Juillet des principes républicains. La pl. reproche au gouvernement le bafouement de la liberté. Le jugement de la Liberté est réalisé par la cour prévôtale, c’est-à-dire par un tribunal exceptionnel établi en 1815, qui jugeait sommairement et sans appel les délits politiques. Il est significatif que soit fait référence à un tribunal mis en place sous la Restauration, afin de montrer le peu d’évolution, d’après la pl., entre l’ancien régime et la monarchie de Juillet (même si, en réalité, ce type de tribunal n’existe plus sous Louis-Philippe). La pl. renvoie également à la loi de décembre 1830 qui rétablit le droit de timbre et instaure le cautionnement pour les journaux politiques. La pancarte forme une croix avec le poteau et invite ainsi à songer au martyre des chrétiens. Ainsi, la Liberté, persécutée, est érigée au rang de martyre.

Mode d'acquisition
Date d’acquisition
20022013
Institution

Indexation

Matériaux et techniques

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