Commode

Si par l’essence des bois utilisés, sa forme et le répertoire de ces bronzes, ce meuble se place dans la production parisienne des années 1730-1740, il est difficile d’attribuer avec certitude cette œuvre à l'un des ébénistes du XVIIIe siècle, malgré l’estampille : la dynastie d’ébénistes Migeon comporte quatre maîtres. Parmi eux, il s’agirait vraisemblablement de Pierre IV Migeon (1696-1758) d’après Anne Forray-Carlier. Selon elle, la forme et le répertoire des bronzes sont caractéristiques de ceux qu’utilisait Pierre IV Migeon au début de sa production. Toutefois, une étude plus récente de Jean-Dominique Augarde révèle qu’il pourrait s’agir d’une commode faussement estampillée Migeon. Auquel cas, elle pourrait être de la main d’Etienne Doirat (1670-1732), qui aimait orner ses meubles de sabots animaliers, de cariatides et de termes en espagnolettes, et dont l’une des filles avait épousé Louis-Simon Paisun (…- av. 1748), maître bronzier. Or une autre commode conservée au musée Carnavalet (Inv. MB176) comporte justement des bronzes identiques et signés de ce maître. La difficulté d’identification est, en outre, complexifié par le fait que Pierre IV Migeon et Etienne Doirat auraient vraisemblablement travaillés ensembles.