Evelina

Evelina, figure même de la pureté et de la beauté virginales, est présentée ici de trois-quarts face. La finesse du trait permet de rendre la souple blancheur de ses traits, admirablement mis en valeur par une coiffure romantique composée d’un chignon haut, qui laisse apercevoir le cou de cygne de la jeune fille, et de boucles encadrant très régulièrement son front admirable. Le bas du portrait montre un vêtement fort simple, au col de flanelle ou de baptiste. Le narrateur du Médecin de campagne la décrit ici à l’un de ses amis : « Sa taille souple et déliée donnait à ses mouvements une grâce que son rigorisme ne pouvait atténuer ; la coupe de son visage avait les distinctions, et ses traits avaient la finesse d'une jeune personne appartenant à une famille noble ; son regard était à la fois doux et fier, son front était calme ; puis sur sa tête s'élevaient des cheveux abondants, simplement nattés qui lui servaient à son insu de parure.[…] je finis par deviner que ce timide silence était le seul moyen qui pût servir à celle jeune fille pour exprimer ses sentiments. » [Extrait du Médecin de campgane, par Honoré de Balzac]