Auguste de Maulincour suivant Madame Jules

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Auguste de Maulincour suivant Madame Jules
Maison de Balzac / Roger-Viollet
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Rue - Ville - Homme - Femme - Lanterne
Auguste de Maulincour suivant Madame Jules
Huard, Charles
Datación
Entre 1910 et 1950
Museo
Casa de Balzac
Autor(es)
Huard, Charles (Poncey-sur-l'Ignon, 02–06–1874 - Poncey-sur-l'Ignon, 30–03–1965), dessinateur
Fecha
Entre 1910 et 1950
Tipo(s) de objeto(s)
Denominación(ciones)
Número de inventario
BAL99-227
Auguste de Maulincour suivant Madame Jules

Información detallada

Autor(es)
Huard, Charles (Poncey-sur-l'Ignon, 02–06–1874 - Poncey-sur-l'Ignon, 30–03–1965), dessinateur
Gusman, Pierre (Paris, 06–12–1862 - Grosrouvre, en 1942), graveur
Fecha de producción
Entre 1910 et 1950
Tipo(s) de objeto(s)
Denominación(ciones)
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 7.3 cm
  • Largeur : 10.9 cm
  • Epaisseur : 2.356 cm
Descripción

Matrice pour l'illustration de Ferragus, Etudes de moeurs, Scènes de la vie parisienne de La Comédie humaine 1, volume 13, Paris, Editions Conard, 1910-1950, p. 13

Descripción iconográfica

Dans une ruelle sombre, une silhouette noire chapeauté suit une femme coiffée d'une capote, vêtue d'une robe élégante et d'un châle. Cette illustration ouvre le roman. "'À huit heures et demie du soir, rue Pagevin, dans un temps où la rue Pagevin n'avait pas un mur qui ne répétât un mot infâme, et dans la direction de la rue Soly, la plus étroite et la moins praticable de toutes les rues de Paris, sans en excepter le coin le plus fréquenté de la rue la plus déserte ; au commencement du mois de février, il y a de cette aventure environ treize ans, un jeune homme, par l'un de ces hasards qui n'arrivent pas deux fois dans la vie, tournait, à pied, le coin de la rue Pagevin pour entrer dans la rue des Vieux-Augustins, du côté droit, où se trouve précisément la rue Soly. Là, ce jeune homme, qui demeurait, lui, rue de Bourbon, trouva dans la femme, à quelques pas de laquelle il marchait fort insouciamment, de vagues ressemblances avec la plus jolie femme de Paris, une chaste et délicieuse personne de laquelle il était en secret passionnément amoureux, et amoureux sans espoir : elle était mariée. En un moment son coeur bondit, une chaleur intolérable sourdit de son diaphragme et passa dans toutes ses veines, il eut froid dans le dos, et sentit dans sa tête un frémissement superficiel. Il aimait, il était jeune, il connaissait Paris ; et sa perspicacité ne lui permettait pas d'ignorer tout ce qu'il y avait d'infamie possible pour une femme élégante, riche, jeune et jolie, à se promener là, d'un pied criminellement furtif. Elle, dans cette crotte, à cette heure ! L'amour que ce jeune homme avait pour cette femme pourra sembler bien romanesque, et d'autant plus même qu'il était officier dans la garde royale. S'il eût été dans l'infanterie, la chose serait encore vraisemblable ; mais officier supérieur de cavalerie, il appartenait à l'arme française qui veut le plus de rapidité dans ses conquêtes, qui tire vanité de ses moeurs amoureuses autant que de son costume. Cependant la passion de cet officier était vraie, et à beaucoup de jeunes coeurs elle paraîtra grande. Il aimait cette femme parce qu'elle était vertueuse, il en aimait la vertu, la grâce décente, l'imposante sainteté, comme les plus chers trésors de sa passion inconnue. [...] La lueur vacillante que projetait le vitrage d'une boutique de cordonnier illumina soudain, précisément à la chute des reins, la taille de la femme qui se trouvait devant le jeune homme. Ah ! certes, elle seule était ainsi cambrée ! Elle seule avait le secret de cette chaste démarche qui met innocemment en relief les beautés des formes les plus attrayantes. C'était et son châle du matin et le chapeau de velours du matin. A son bas de soie gris, pas une mouche, à son soulier pas une éclaboussure. Le châle était bien collé sur le buste, il en dessinait vaguement les délicieux contours, et le jeune homme en avait vu les blanches épaules au bal ; il savait tout ce que ce châle couvrait de trésors. A la manière dont s'entortille une Parisienne dans son châle, à la manière dont elle lève le pied dans la rue, un homme d'esprit devine le secret de sa course mystérieuse."(erxtrait de "Ferragus", 1831)

Áreas temáticas / temas / lugares representados :
Fecha de adquisición
1999
Institución
Número de inventario
BAL99-227

Indización

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Sujet représenté

Lieu représenté

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