L'hôtel du Guénic

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L'hôtel du Guénic
Maison de Balzac / Roger-Viollet
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Other visual (1)
Maison - Arbre
L'hôtel du Guénic
Huard, Charles
Dating
Entre 1910 et 1950
Museum
Maison de Balzac
Creator(s)
Huard, Charles (Poncey-sur-l'Ignon, 02–06–1874 - Poncey-sur-l'Ignon, 30–03–1965), dessinateur
Dates
Entre 1910 et 1950
Object type(s)
Museum number
BAL 99-93
L'hôtel du Guénic

Detailed informations

Creator(s)
Huard, Charles (Poncey-sur-l'Ignon, 02–06–1874 - Poncey-sur-l'Ignon, 30–03–1965), dessinateur
Gusman, Pierre (Paris, 06–12–1862 - Grosrouvre, en 1942), graveur
Production date
Entre 1910 et 1950
Object type(s)
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 7.3 cm
  • Largeur : 9.7 cm
  • Epaisseur : 2.356 cm
Description

Matrice pour l'illustration de Béatrix, Etudes de moeurs, Scènes de la vie privée de La Comédie humaine 5, volume 5, Paris, Editions Conard, 1910-1950, p.3

Markings, inscriptions, punches
Inscription - Au dos à l'encre bleue : "86/87 / tome5"
Iconographical description

Dans un paysage sombre et venteux, une grande bâtisse s'élève à côté d'un arbre. Une haute tour se niche au creux du coude de son plan en L. Trois cheminées chapeautent son toit à deux pans. Deux grandes fenêtres tapissent le mur de la partie la plus grande du manoir dans lequel on peut entrer grâce à une porte située à côté de la tour. Sur l'autre mur à l'angle, deux fenêtres plus petites surmontent une seconde porte. C'est l'hôtel du Guaisnic. Cette illustration ouvre le roman "Béatrix"."Au bout d'une ruelle silencieuse, humide et sombre, formée par les murailles à pignon des maisons voisines, se voit le cintre d'une porte bâtarde assez large et assez haute pour le passage d'un cavalier, circonstance qui déjà vous annonce qu'au temps où cette construction fut terminée les voitures n'existaient pas. Ce cintre, supporté par deux jambages, est tout en granit. La porte, en chêne fendillé comme l'écorce des arbres qui fournirent le bois, est pleine de clous énormes, lesquels dessinent des figures géométriques. [...] La porte ouverte laisse voir une cour assez vaste, à droite de laquelle sont les écuries, à gauche la cuisine. L'hôtel est en pierre de taille depuis les caves jusqu'au grenier. La façade sur la cour est ornée d'un perron à double rampe dont la tribune est couverte de vestiges de sculptures effacées par le temps, mais où l'oeil de l'antiquaire distinguerait encore au centre les masses principales de la main tenant l'épée. Sous cette jolie tribune, encadrée par des nervures cassées en quelques endroits et comme vernie par l'usage à quelques places, est une petite loge autrefois occupée par un chien de garde. Les rampes en pierre sont disjointes : il y pousse des herbes, quelques petites fleurs et des mousses aux fentes, comme dans les marches de l'escalier, que les siècles ont déplacées sans leur ôter de la solidité. La porte dut être d'un joli caractère. Autant que le reste des dessins permet d'en juger, elle fut travaillée par un artiste élevé dans la grande école vénitienne du treizième siècle. On y retrouve je ne sais quel mélange du byzantin et du moresque. Elle est couronnée par une saillie circulaire chargée de végétation, un bouquet rose, jeune, brun ou bleu, selon les saisons. La porte, en chêne clouté, donne entrée dans une vaste salle, au bout de laquelle est une autre porte avec un perron pareil qui descend au jardin. [...] A côté se trouve une salle à manger qui communique avec la cuisine par une porte pratiquée dans une tourelle d'angle. Cette tourelle correspond, dans le dessin de la façade sur la cour, à une autre collée à l'autre angle et où se trouve un escalier en colimaçon qui monte aux deux étages supérieurs. [...] A chaque étage de la maison, qui en a deux, il ne se trouve que ces deux pièces. Le premier sert d'habitation au chef de la famille. Le second était destiné jadis aux enfants. Les hôtes logeaient dans les chambres sous le toit. Les domestiques habitaient au-dessus des cuisines et des écuries. Le toit pointu, garni de plomb à ses angles, est percé sur la cour et sur le jardin d'une magnifique croisée en ogive, qui se lève presque aussi haut que le faîte, à consoles minces et fines dont les sculptures sont rongées par les vapeurs salines de l'atmosphère. Au-dessus du tympan brodé de cette croisée à quatre croisillons en pierre, grince encore la girouette du noble. N'oublions pas un détail précieux et plein de naïveté qui n'est pas sans mérite aux yeux des archéologues. La tourelle, où tourne l'escalier, orne l'angle d'un grand mur à pignon dans lequel il n'existe aucune croisée. L'escalier descend par une petite porte en ogive jusque sur un terrain sablé qui sépare la maison du mur de clôture auquel sont adossées les écuries. Cette tourelle est répétée vers le jardin par une autre à cinq pans, terminée en cul-de-four, et qui supporte un clocheton, au lieu d'être coiffée, comme sa soeur, d'une poivrière." (extrait de "Béatrix")

Thèmes / Sujets / Lieux représentés :
Acquisition date
1999
Institution
Museum number
BAL 99-93

Indexation

Theme representé

Sujet représenté

Lieu représenté

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