Le Te Deum du 1er janvier 1852 [Les Châtiments, I, VI] ? [composition non retenue]

Le graveur Henri Guérard, qui fut proche de Manet, qui le considérait comme "le seul graveur à l'eau-forte" et son "meilleur tireur", a fait ses débuts dans l’entourage de Richard Lesclide, secrétaire de Victor Hugo, en collaborant notamment à sa revue « Paris à l’eau-forte ». C’est à la demande de Lesclide que Guérard a réalisé au moins deux séries d’eaux-fortes pour la publication in-8 des "Châtiments" de Victor Hugo aux Édition Librairie nouvelle, mais aussi pour « napoléon le patit » et peut-être pour « Histoire d’un crime ». Les gravures auraient été censurées. De fait elles ne sont pas annoncées par la Bibliographie de la France, ni même indiquées dans l’Inventaire du fonds Français de la Bibliothèque nationale. Seul la série pour « Les Châtiments » semble avoir été publiée en portfolio sous le titre : « Série de dix-eaux-fortes de Henry Guérard sur papier de Hollande pour l’illustration des Châtiments de Victor Hugo, Paris, Librairie Nouvelle », au prix de 6 francs. Seules certaines planches y ont une lettre définitive avec un numéro. Le numérotage y est d’ailleurs discontinu. L’ensemble conservé par le musée est particulièrement précieux, compte tenu de la rareté signalée de ces gravures. Il conserve en effet des compositions et des variantes non retenues, ainsi que des épreuves d’essais. Hui planches ont été classées comme illustrations de « Napoléon le Petit » et une autre pour « Les Châtiments » mais sans être documentées. Si certains sujets ont pu être identifiés d’autres, plus ambigus demeurent non identifiés.