L'Annonciation

S’inscrivant dans la tradition des « Annonciation » italiennes, ce tableau en reprend les codes iconographiques : la Vierge, vêtue de bleu et de rouge, baisse les yeux en signe d’humilité ; Gabriel est à genoux devant elle et lui tend un lys, symbole de virginité ; une colombe matérialisant la parole du Saint Esprit se dirige vers Marie dans une nuée lumineuse. L’auteur de ce tableau a pu s’inspirer de compositions italiennes, notamment celles de Titien, bien diffusées par la gravure.Pourtant, il ne relève pas de l’école italienne dont il est issu, mais bien de l’école espagnole de la seconde moitié du XVIIème siècle. Il fut tout d’abord attribé à Juan de Valdès Leal. Mais un parallèle avec Francisco Rizi semble plus convaincant. La composition de son "Annonciation" (Escurial, Musée San Lorenzo) présente des similitudes avec celle du Petit Palais.Mais plus qu’une œuvre de Rizi, dont la nervosité de la touche est ici absente, il pourrait s’agir de celle de l’un de ses élèves. Le nom de José Antolinez mérite d’être évoqué tant le visage et la physionomie des bras de son ange de la "Prière au Jardin des oliviers" (Barnard Castle Bowes Museum) rappellent ceux de l’"Annonciation" parisienne.