Cabinet en bois laqué noir et or

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Cabinet en bois laqué noir et or
CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
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Cabinet en bois laqué noir et or
Anonyme
Dating
Entre 1750 et 1850
Museum
Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Creator(s)
Dates
Entre 1750 et 1850
Object type(s)
Type(s)
Materials / Technique
Museum number
1048
Cabinet en bois laqué noir et or

Detailed informations

Creator(s)
Autre titre :
Décor de la salle à manger de Hauteville II, maison de Juliette Drouet à Guernesey (Group title)
Production date
Entre 1750 et 1850
Object type(s)
Type(s)
Materials / Technique
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 76.5 cm
  • Largeur : 86.5 cm
  • Profondeur : 45 cm
Description

Cabinet à décor de laque européenne noir et or, ferrures de métal doré, à deux portes avec onze tiroirs et un compartiment intérieurs.

Iconographical description

Ce cabinet en bois laqué à deux volets posé sur un socle à motifs ajourés d’inspiration chinoise et garni de serrures est entièrement recouvert de peinture noire rehaussée de motifs dorés. Ce type de meuble, dont la forme et le décor imitent les modèles en laque du Japon, était très apprécié en Europe à partir du XVIIe siècle. Pour réaliser ce type de décor, l’ébéniste faisait d’habitude appel à un peintre en miniature ou un graveur sur vernis, qui appliquait d’abord quelques couches de peinture sur le support en bois. Puis, il dessinait les motifs, s’inspirant de panneaux de laque chinois et japonais ou recopiant fidèlement leur décor, qu’il recouvrait à l’aide d’un mordant. Après avoir laissé sécher ce dernier, il posait l’or sous forme de feuille, de poudre ou de mixtion. Enfin, il appliquait plusieurs couches de vernis, à savoir une préparation composée de liants et de solvants imitant la laque asiatique. Parmi les vernis produits en Europe à partir du XVIIe siècle, l’un des plus connus demeure le fameux vernis Martin, créé dans l’atelier des frères Martin situé au faubourg Saint-Antoine, le quartier parisien des artisans du bois. L’extérieur du volet de gauche du cabinet montre un paysage avec deux fermettes au toit de chaume devant deux collines rendues à l’aide d’une ligne souple, arrondie, un rocher et quelques arbres dont un pin et des bambous. Sur le volet de droite, une grue survole divers motifs végétaux, dont des pivoines, des fougères, des herbes de la pampa (susuki), une panicule de nandine (nanten) et des feuilles d’érable (momiji). Dans la partie inférieure, au dessous d’un rocher, figurent un cours d’eau et des vagues stylisés. Ces motifs, réalisés au travers d’effets de relief plus ou moins accentués suivant le goût japonais, ont été probablement réalisés à l’aide d’une préparation à base de blanc de plomb broyé à l’eau et détrempé à la colle, recouverte de feuilles et de poudres métalliques denses de différentes tonalités, allant des plus claires au plus foncées. Le revers du volet de gauche présente un oiseau, probablement une mésange à longue queue, perchée sur un prunier. Sur le fond noir du revers du volets de droite se détache une tige de bambou avec ses feuilles. Des bambous avec des rochers figurent également sur les deux côtés du cabinet. A l’intérieur, les façades de onze tiroirs entourant une petite porte sont décorées de différents motifs végétaux, parmi lesquels figurent des grenades, des campanules (kikyō), des camélias, des fleurs de prunier, des mandarines (tachibana) et des clématites.

Historical background

Juliette Drouet et Victor Hugo acquièrent conjointement par un contrat établi le 16 avril 1864 et enregistré le 19 avril, la maison située 20, Hauteville Street, où Juliette s’installe le 15 juin 1864. Selon les termes du contrat, Juliette Drouet a la jouissance « pendant sa vie seulement » de la maison dont la propriété reviendra, après sa mort, à Victor Hugo ou à ses héritiers. Ainsi en 1885, la maison passe-t-elle à Adèle, Georges et Jeanne Hugo, ces deux derniers la vendant, quelques années après la mort de leur tante, le 18 septembre 1920. De son côté, Louis Koch, neveu et héritier de Juliette Drouet, recevra à la mort de celle-ci en 1883, les meubles et les panneaux des décors. Il les fera transférer à Paris, puis en vendra la presque totalité à Paul Meurice en 1902-1903, pour la création du musée. Avec l’aide de Siegfried Bing, Meurice fait alors réarranger l’essentiel de ce décor – tel qu’il est toujours présenté – dans la « salle des panneaux peints et sculptés par Victor Hugo » aujourd’hui communément appelé « Salon chinois », tandis que les meubles sont présentés à part. Cette « maison Domaille » (du nom des précédents propriétaires), qui fut la première maison habitée par la famille Hugo à Guernesey en 1855, devient donc, après « la Fallue », la seconde maison occupée sur l’île par Juliette Drouet. Désormais appelée « Hauteville II » (parfois aussi par une tradition peu justifiée « Hauteville Fairy »), la maison est entièrement décorée par Victor Hugo qui réemploie une partie de ce qu’il a déjà réalisé pour « La Fallue » mais crée de nouveaux meubles et surtout des panneaux polychrome en bois gravé et peint d’inspiration chinoise. Conçu par Victor Hugo ce décor est réalisé sous sa direction avec les ouvriers de l’entreprise Putron, dont Tom Gor et Peter Mauger, à partir du 29 juin 1863.

Acquisition method
Acquisition name
Acquisition date
1903
Museum number
1048

Continuation

Continuation

Indexation

Artiste / Auteur

Type(s) d'objet(s)

Dénomination(s)

Matériaux et techniques

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