"Justitia"

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"Justitia"
CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
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CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey
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© Maisons de Victor Hugo / Roger-Viollet
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"Justitia"
Hugo, Victor
Dating
En 1857
Museum
Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Creator(s)
Hugo, Victor (Besançon, 26–02–1802 - Paris, 22–05–1885), dessinateur
Dates
En 1857
Object type(s)
Type(s)
Museum number
966

Detailed informations

Creator(s)
Hugo, Victor (Besançon, 26–02–1802 - Paris, 22–05–1885), dessinateur
Production date
En 1857
Object type(s)
Type(s)
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 53.4 cm
  • Largeur : 35 cm
Markings, inscriptions, punches
Inscription - En bas, en grandes capitales rouges : " JUSTITIA "
Inscription concernant la date et l'auteur - A droite, à l'encre brune : " Victor Hugo / 1857 "
Iconographical description

« Justitia » transcrit des vers de la fin du poème « La Révolution », qui sera publié dans Les Quatre Vents de l’esprit mais dont la rédaction se place traditionnellement entre octobre et Noël 1857. Dans la dernière section, « L’Arrivée », les statues équestres d’Henri IV, Louis XIII et Louis XIV atteignent la place de la Concorde où, au lieu d’y trouver la statue de Louis XV qui lui donnait auparavant son nom, elles découvrent l’échafaud de Louis XVI : « Au lieu de la statue, au point même où leurs yeux / Cherchaient le Bien-Aimé triomphal et joyeux, / Apparaissaient, hideux et debout dans le vide, / Deux poteaux noirs portant un triangle livide ; / Le triangle pendait, nu, dans la profondeur ; / Plus bas on distinguait une vague rondeur, / Espèce de lucarne ouverte sur de l’ombre ; / Deux nuages traçaient au fond des cieux ce nombre : / – Quatrevingt-treize-chiffre on ne sait d’où venu. / […] / C’était on ne sait quel échafaud inconnu. / […] / L’échafaud, immobile et monstrueux, semblait / Communiquer avec la tombe universelle. / Une pourpre, semblable à celle qui ruisselle / Et qui fume le long du mur des abattoirs, / Filtrait de telle sorte entre les pavés noirs / Qu’elle écrivait ce mot mystérieux : Justice. »

Historical background

Dessiné en 1857, « Justitia » a été encadré par Victor Hugo en 1859 comme « Ecce Lex » (inv. n° 957) réalisé à Jersey en 1854 pour constituer deux pendants. Ainsi apariés, ces deux œuvres ont été perçues comme une double protestation contre la peine de mort, qui est l’un des grand combat de Victor Hugo. Mais c’est deux dessins ont en fait une valeur différnte et se situent presque dans un rapport d’opposition. Si « Ecce Lex », dont le titre évoque la loi, condamne la peine de mort civile, « Justitia », dont le titre évoque la justice, lié au poème « La Révolution », est plus une méditation sur la peine de mort politique, qu’il excuse (lorsque la statue d’Henri IV demande qui a construit l’échafaud, le crâne supplicié de Louis XVI lui répond : « Ô mes pères, c’est vous »), voire justifie dans les soubressauts violents de l’histoire au nom du progrès (ce que renforcera l’ajout d’un épilogue au poème, en 1870 : « C’est au bonheur que doit, quoi qu’on fasse, aboutir / L’effort humain, ce sombre et souriant martyr : / La vie aux yeux sereins sort toujours de la tombe. »).

Acquisition method
Acquisition date
1927
Museum number
966

Continuation

Continuation

Lié à Archive / Œuvre

Related object

Exhibition(s)

Title
Victor Hugo, la liberté au Panthéon
Dates
05/19/2021 to 09/26/2021
Institution
Panthéon

Indexation

Datation en siècle

  • 2e millénaire
    • 19e siècle (109,898)
      • 2e moitié du 19e siècle
        • 3e quart du 19e siècle

Type(s) d'objet(s)

Dénomination(s)

Matériaux et techniques

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