Le Bouquet de Persil

Persil en robe de magistrat, debout au premier plan, offre la tête d'Armand Carrel emballée dans le journal Le National, à une poire, représentant Louis-Philippe, posée sur une chaise en face de lui. Sur la cheminée décorée de deux fleurs de lys, une pendule ornée d'une guillotine (Guizotine), un bocal contenant un petit personnage portant le bonnet phrygien décoré de la cocarde tricolore et armé d’une hache, un vase contenant des scies (évoquant la censure) et deux os humains, un autre vase quelques manuscrits roulés. Sur une table, en guise de presse-papier au-dessus du dossier du journal La Tribune et à côté de celui du procès du National, la tête miniature de d'Argout. Pl. parue à l'occasion du procès du National, principal organe de presse opposé au gouvernement, dirigé par Armand Carrel. Selon Preiss, d'après l'article de « Derv. » (Desnoyers), « Des six étages du crime », figurant au début de ce numéro, elle joue sur les mots prononcés par Persil lors du procès, qui résumait ainsi les chefs d'accusation : « Je vais reprendre, messieurs les jurés, en commençant par les plus faibles pour arriver enfin à celui que j'appellerai le bouquet ». De façon plus générale, la pl. condamne la politique de répression menée par la monarchie de Juillet à l’encontre des journaux de l’opposition. Sur le même thème, cf. pl. 343 du numéro 163 (20 décembre 1833).